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Économie - Finance

Croissance ralentie en 2014 pour le secteur des assurances au Liban

Le secteur a frôlé le seuil de 1,5 milliard de dollars de primes l'an dernier, en croissance de 5,3 %, sur un an.

Les dix premières compagnies d’assurances représentent les deux tiers du marché.

Selon les chiffres publiés par le magazine al-Bayan, les primes d'assurance vie ont totalisé 443,7 millions de dollars en 2014, contre 420,5 millions en 2013 (+ 5,5 %) ; tandis que la valeur des primes IARD (incendies, accidents et risques divers) s'est élevée à 1,03 milliard de dollars, en hausse de 5,3 % en rythme annuel. Cette croissance dénote une certaine résilience du secteur dans le contexte actuel, mais son rythme est en baisse depuis plusieurs années.
Sur le segment IARD, l'évolution enregistrée en 2014 est la plus faible en cinq ans, la croissance des primes ayant été de 12,3 % en 2010. « Une performance qui est essentiellement liée à l'environnement macroéconomique général. Le marché de l'assurance ne peut pas évoluer de manière déconnectée de la réalité du pays », souligne Christian Besse, directeur de la société Bancassurance.
D'autres facteurs, comme la réduction de l'activité de construction, ont également pesé dans la balance. « L'activité du secteur de l'assurance reflète en partie celle de l'immobilier à travers les polices liées aux prêts au logement et la couverture d'un certain nombre de risques propres à la construction et à l'habitat », explique Christian Besse.
Le ralentissement de la croissance s'est aussi accompagné d'une baisse de rentabilité dans un contexte de majoration des risques liés à un climat plus incertain, ainsi qu'à la concurrence féroce sur le marché, estiment les professionnels. « Sur le segment vie, en revanche, les risques n'ont pas évolué à la hausse, car ces derniers sont calculés sur une période de 20 à 25 ans, contre une base annuelle dans le cas des produits IARD. Il ne s'agit pas du même type de temporalité (...) », commente le directeur de Bancassurance.

La bancassurance, « l'avenir du marché »
La forte concurrence que se livrent les 35 compagnies actives sur le marché cache néanmoins une forte concentration : les dix premières compagnies représentant les deux tiers du marché (67 %), contre 86 % pour les 20 premières.
« Il y a trop de compagnies au Liban. Il faudrait une concentration du secteur », souligne le directeur de Bancassurance. Certaines sociétés optent pour des collaborations avec les banques ou pour une intégration d'un niveau plus élevé pour mieux se positionner.
Dans le cas de la société Bancassurance, détenue par Fransabank, la Banque libano-française (BLF) et BLC Bank, cela lui a permis en 15 ans d'existence de tripler sa part de marché et de réaliser l'an dernier une croissance de 11,8 %, soit plus que le double de la moyenne sur le marché. « L'avantage de cette formule est de se limiter à un seul canal de distribution. Cela réduit les coûts liés à l'entretien du réseau d'agents et de courtiers (...) Notre société compte une quarantaine d'employés, contre 214 chez Arope, 162 au sein d'Allianz-SNA et 132 chez Alico, précise Christian Besse. L'avenir est à la bancassurance. Cette tendance est déjà répandue en Europe, en Amérique latine, et se fraie un plus grand chemin aux États-Unis, depuis un récent aménagement législatif. »

 

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