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Ban Ki-moon appelle à Bagdad à davantage d'aide pour les déplacés

Le secrétaire général de l'Onu dénonce les exactions commises aussi bien par l'EI que par les forces paramilitaires.

Arrivé ce lundi à Bagdad, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rencontré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi (notre photo) et le président Fouad Massoum. Il a également été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, le président du Parlement, Salim al-Joubouri et s'est adressé au Parlement irakien. AFP PHOTO / HO / IRAQI PRIME MINISTER'S OFFICE

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi en Irak, en pleine tourmente depuis l'offensive en juin dernier du groupe jihadiste Etat islamique (EI), à fournir davantage d'assistance aux plus des 2,5 millions de personnes déplacées par les violences.

Arrivé ce lundi à Bagdad, M. Ban a rencontré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et le président Fouad Massoum. Il a également été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, le président du Parlement, Salim al-Joubouri et s'est adressé au Parlement irakien.

Les violences, notamment depuis l'offensive fulgurante en juin dernier du groupe extrémiste sunnite qui s'est emparé de vastes pans du territoire dans les régions sunnites du pays, ont contraint de très nombreux Irakiens à quitter leur foyer, M. Ban soulignant lundi "la nécessité urgente de ressources supplémentaires pour sauver des vies". "J'appelle le gouvernement d'Irak et la communauté internationale à augmenter leur soutien aux déplacés irakiens et aider à atténuer les souffrances de tout le peuple d'Irak", a déclaré M. Ban selon le texte de ses propos.

Il a également exprimé son inquiétude à propos des informations faisant état d'"exécutions sommaires, enlèvements et destruction de propriétés qui auraient été commis par des forces et milices combattant aux côtés des forces armées irakiennes". "Les civils délivrés de la brutalité de Daech (un acronyme arabe de l'EI) ne devraient pas avoir à craindre leurs libérateurs", a indiqué M. Ban.

Après la débandade des forces gouvernementales face à l'avancée de l'EI, Bagdad a fait appel à des milices chiites pour renforcer les troupes. Ces forces paramilitaires ont joué un rôle de premier plan dans les opérations ayant repoussé les jihadistes, mais elles sont accusées d'exécutions sommaires et d'enlèvements à l'encontre de la minorité sunnite. L'Irak doit mettre "sous contrôle du gouvernement les groupes de volontaires armés combattant en soutien au gouvernement", a souligné le secrétaire général de l'Onu.

De son côté, M. Abadi a annoncé que des "ordres strictes" avaient été donnés contre tout abus des droits de l'Homme, soulignant "l'absence d'informations" faisant état de telles violations, selon son cabinet.
Mais en réalité, des abus sont toujours commis. Un combattant affirmait vendredi à l'AFP que les miliciens ont brûlé des maisons dans la localité de Awja.

M. Abadi a également rejeté les informations faisant état de violations de la part des forces gouvernementales affirmant qu'il s'agissait d'abus commis par l'EI, en dépit de preuves certifiant que les miliciens avaient tué, pillé et détruit des propriétés à plusieurs occasions.

M. Ban est arrivé en provenance d'Egypte où il a pris part au sommet arabe de Charm el-Cheikh, dominé par l'intervention militaire saoudienne au Yémen contre les rebelles chiites Houthis. Après sa visite à Bagdad, M. Ban doit prendre part à la troisième conférence des donateurs pour la Syrie qui se tient mardi à Koweït.

Selon les résultats publiés le 19 mars d'un rapport demandé par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu,  à l'initiative du gouvernement irakien, les attaques en Irak des jihadistes de l'EI pourraient constituer un "génocide", des crimes contre l'Humanité et/ou des crimes de guerre".
L'EI est responsable d'une litanie d'abus répertoriés, notamment des exécutions de masse, des exactions et atrocités visant les minorités et l'enlèvement de femmes et d'enfants.
Les enquêteurs font également état d'informations sur de graves violations des droits de l'Homme de la part des forces de sécurité irakiennes et des milices associées dans leur contre-offensive contre l'EI, affirmant que ces forces pourraient aussi avoir commis des crimes de guerre, citant notamment des "exécutions extrajudiciaires, meurtres, tortures, enlèvements et déplacement forcé d'un grand nombre de personnes".

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi en Irak, en pleine tourmente depuis l'offensive en juin dernier du groupe jihadiste Etat islamique (EI), à fournir davantage d'assistance aux plus des 2,5 millions de personnes déplacées par les violences.Arrivé ce lundi à Bagdad, M. Ban a rencontré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et le président Fouad...

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