Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, qui a regagné Beyrouth au cours du week-end, a salué l'opération militaire arabe au Yémen qu'il a comparée au printemps arabe. Il s'agit pour lui, d'une « intifida arabe », mais pour « contrer les tentatives d'hégémonie perse sur le monde arabe ». « Si le slogan du printemps arabe était "le peuple veut la chute du régime", celui de la Tempête de la fermeté arabe qui a commencé au Yémen est : les Arabes veulent en finir avec les infiltrations régionales de la sécurité arabe et récupérer l'arabité fondée sur l'ouverture, de Bagdad, à Sanaa, en passant par Beyrouth et Damas. »
« Aussi, j'annonce sans hésitation ma partialité en faveur de l'intifada de la dignité arabe (l'intervention militaire au Yémen) face aux tentatives d'hégémonie perse, a déclaré M. Siniora. Bagdad, Beyrouth, Damas et Sanaa sont arabes. Les tempêtes populistes et confessionnelles de la terre entière ne pourront pas changer leur identité ou leur origine », a encore dit M. Siniora dans un communiqué, avant d'appeler « les chrétiens et les musulmans de l'ensemble des pays arabes à se solidariser pour faire face aux projets hégémoniques et œuvrer à consolider l'identité arabe, en tant que lien culturel et politique face à ceux qui essayent de déformer l'image du monde arabe et de l'islam ».
Fouad Siniora s'est ensuite prononcé en faveur de l'édification d'un « système d'intérêt arabe qui respecte l'indépendance, la spécificité et la diversité de chaque pays, ce qui est de nature à assurer la stabilité, la paix et la coopération arabes non pas sur des bases racistes ou confessionnelles, mais sur base d'une ouverture qui respecte les libertés et les singularités, et qui traite sur ces bases avec la communauté internationale, tout en rejetant les agressions et la politique de colonisation israéliennes ». Il a aussi plaidé en faveur d'un nouveau système civil en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye.
Après avoir mis l'accent sur l'importance du modèle de coexistence, de démocratie et de pluralisme libanais, l'ancien Premier ministre a jugé nécessaire de le consolider avant de plaider pour l'établissement de bonnes relations avec l'Iran « mais sur de nouvelles bases, dont notamment la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un pays tiers, le respect mutuel et le renoncement aux tentatives de provoquer des discordes communautaires ou sectaires ».
Liban
Siniora proclame « sans hésitation » son appui ferme à « l’intifada de la dignité arabe »
OLJ / le 30 mars 2015 à 00h00
commentaires (7)
Wou khallîk bi wéjjél ghaddabb, yâ Sanioûrâ yâ amîr !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
06 h 25, le 31 mars 2015