Kassem : Nous poursuivrons le dialogue avec le courant du Futur

Tout comme le courant du Futur, le Hezbollah assure que les divergences politiques au sujet de la guerre en Syrie, de l'intervention militaire de la coalition arabe, dirigée par Riyad, au Yémen et de la présidentielle ne compromettront pas son dialogue avec son adversaire politique.
« Nous avons opté pour le dialogue, en dépit de ses détracteurs, parce qu'il permet de préserver la stabilité et d'éviter au Liban les discordes tout en contribuant à désamorcer les tensions », a ainsi déclaré hier le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, lors d'une cérémonie dans la banlieue sud de Beyrouth.
« Nous savons qu'un dialogue ne peut réussir que si cette volonté existe chez les deux interlocuteurs. Et c'est aujourd'hui le cas », a-t-il poursuivi, en s'en prenant violemment à ceux qui contestent son utilité. « Vous pouvez mourir de rage. Nous le maintenons, même s'il ne vous plaît pas et nous continuerons de faire tout ce qui est de nature à consolider la stabilité », a encore dit cheikh Kassem, non sans reprendre ses critiques à l'égard du 14 Mars, mais sans le nommer, lui reprochant d'« attendre un feu vert extérieur pour débloquer la présidentielle et élire le président populaire qui mérite d'être à la tête de l'État », en allusion au chef du CPL, le général Michel Aoun.
Le n° 2 du Hezbollah a appelé à une solution politique au Yémen, déplorant l'intervention militaire de la coalition arabe et défendant l'Iran « qui a joué un rôle positif dans la région ».
Lui faisant écho, M. Nawaf Moussaoui, député du Hezbollah, a conseillé aux Libanais de « ne pas s'empêtrer dans les conflits en cours dans la région et de s'efforcer de tenir leurs relations internes et leur pays à l'abri de ces conflits ». Il a ensuite insisté sur la nécessité de « doter le Liban d'instruments de protection et de stabilité », avant d'inviter les parties politiques qui composent le gouvernement à « s'efforcer de régler les dossiers qui intéressent la population ». M. Moussaoui a notamment appelé le 14 Mars à se rendre au Parlement pour plancher sur les textes de lois qui attendent d'être examinés et votés. Il a aussi insisté sur « la nécessité de ne pas oublier nos responsabilités nationales qui s'expriment principalement par l'élection, sans tarder, d'un nouveau président de la République, celle-ci étant réalisable pour peu que les Libanais se dotent d'une autonomie de décision et appliquent le principe fondé sur le pacte national, à savoir reconnaître le droit de la majorité chrétienne, populaire et parlementaire à combler la vacance à la tête de l'État ».