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L'Australie envisage de rejoindre la Banque asiatique d'investissement promue par Pékin

L'Australie a annoncé dimanche qu'elle envisageait de rejoindre la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) promue par Pékin, soulignant toutefois que celle-ci ne devait pas être gouvernée de manière unilatérale.

La Chine et une vingtaine d'autres pays avaient signé en octobre un accord visant à la création de l'AIIB, qui disposera dans un premier temps d'un capital de 50 milliards de dollars (46 milliards d'euros) et dont le siège sera installé à Pékin.

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie et la Russie ont également annoncé leur intention de rejoindre cette institution qui est critiquée par Washington. Les Etats-Unis dominent historiquement les institutions internationales de financement et ont été pris de court par l'initiative chinoise. La Corée du Sud est devenue jeudi le dernier pays à entretenir des liens étroits avec Washington à annoncer son intention de faire partie du projet.

"Des progrès importants ont été réalisés en ce qui concerne la structure de la banque, sa gouvernance et la transparence ces derniers mois, mais il reste encore des questions en suspens que nous discuterons lors de négociations", ont déclaré le Premier ministre, le ministre des Finances et la ministre des Affaires étrangères, Tony Abbott, Joe Hockey et Julie Bishop, dans un communiqué conjoint. "Les principaux problèmes à résoudre avant que l'Australie n'envisage de rejoindre l'AIIB concernent l'autorité du conseil d'administration de la banque sur ses décisions clés d'investissement et le fait qu'aucun pays ne doit contrôler la banque", ajoute le texte.

Le gouvernement a expliqué qu'il signerait un protocole d'accord permettant à Canberra de participer aux négociations en tant que membre fondateur potentiel de l'AIIB, dont l'objectif est de financer des travaux d'infrastructures en Asie. L'AIIB "a le potentiel de jouer un rôle précieux pour faire face aux besoins en infrastructures et accélérer la croissance économique régionale, avec des bénéfices potentiels pour l'Australie", ajoute le communiqué. En coulisses, l'administration Obama a mené un intense lobbying contre le projet chinois, accusé par avance de vouloir saper les standards internationaux sur le développement.

L'Australie a annoncé dimanche qu'elle envisageait de rejoindre la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) promue par Pékin, soulignant toutefois que celle-ci ne devait pas être gouvernée de manière unilatérale.
La Chine et une vingtaine d'autres pays avaient signé en octobre un accord visant à la création de l'AIIB, qui disposera dans un premier temps d'un...