Renault souffle le chaud et le froid

Le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a soufflé le chaud et le froid cette semaine, avant le Grand Prix de Malaisie demain, en réagissant aux critiques puis en calmant le jeu. « Je peux confirmer que nous examinons différentes options, y compris celle de quitter la F1 », a dit hier M. Abiteboul lors d'une conférence de presse dans le paddock du circuit de Sepang, alors qu'il était assis entre les responsables des deux écuries motorisées par Renault, Christian Horner (Red Bull) et Franz Tost (Toro Rosso). « Honnêtement, si la F1 est si mauvaise pour la réputation de Renault, si nous voyons que nous avons du mal avec la formule actuelle, si la F1 n'apporte pas une valeur correspondant à son coût pour Renault (...) nous devons regarder tout cela (...) et penser aussi à ce que nous pourrions faire d'autre », a ajouté M. Abiteboul.
C'est le même discours depuis six mois, mais 15 jours après le GP d'Australie, suivi de violentes critiques de M. Horner en direction de son motoriste français, ces déclarations ont déclenché une minipolémique. D'autant que Red Bull Racing, au soir du GP d'Australie, avait aussi menacé de quitter la F1 si ses résultats ne s'amélioraient pas. « Les choses vont s'arranger avec Red Bull Racing. Nous sommes là pour gagner ensemble jusqu'à la fin de notre contrat », a toutefois tempéré M. Abiteboul en fin de journée.
Entre-temps sur le circuit, le pilote finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari), 2e temps des deux premières séances d'essais libres, a bien résisté aux pilotes Mercedes-AMG, Nico Rosberg et Lewis Hamilton, en attendant mieux. Certes, les pilotes des Flèches d'argent, comme souvent, on signé les meilleurs chronos du jour, Rosberg le matin, en pneus « durs », puis Hamilton l'après-midi, en pneus « médium », mais à chaque fois le champion du monde 2007, surnommé « Iceman », a terminé à 377 millièmes de seconde de la meilleure Mercedes W06 hybride.
(Source : AFP)