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Économie - France

Réduction surprise du déficit public à 4 % en 2014

Michel Sapin a revu à la baisse le déficit public en 2015, aux alentours de 3,8 % du PIB, contre 4,1 % prévu jusqu’à présent. François Guillot/AFP

La France pourrait marquer des points à Bruxelles après l'annonce de déficits moins élevés que prévu pour 2014 et 2015, mais elle n'a pas réussi jusqu'ici à contenir la dette publique. Le pays a enregistré l'an dernier un déficit public équivalent à 4,0 % de son produit intérieur brut (PIB), après 4,1 % en 2013, et là où le gouvernement tablait initialement sur 4,4 %, selon les comptes nationaux dévoilés jeudi par l'Insee. Et ce malgré une croissance hésitante, qui a atteint 0,4 % l'an dernier, comme l'a confirmé l'Institut national de la statistique et des études économiques.
La performance budgétaire, meilleure que prévu dans l'ensemble l'an dernier, « a ouvert la perspective d'une révision à la baisse du déficit public en 2015, aux alentours de 3,8 % du PIB », au lieu de 4,1 % comme prévu jusqu'ici, a indiqué le ministre des Finances Michel Sapin dans un communiqué.
L'Insee a précisé dans son propre communiqué que cette « légère réduction du besoin de financement des administrations publiques » s'expliquait « essentiellement » par un recul des investissements publics locaux. Ces investissements, traditionnellement en baisse après les scrutins municipaux, ont diminué de quelque 5 milliards d'euros.
La France a aussi bénéficié de la très faible inflation et des largesses des marchés qui ont envoyé par le fond les taux d'intérêt de plusieurs pays, permettant de réduire la charge des intérêts de la dette, l'un des premiers postes de dépenses du pays, de 1,7 %.
L'Insee a indiqué que la dépense publique totale avait augmenté de 1,6 % en 2014. C'est son rythme « le plus bas depuis 1998 », a tenu à préciser le ministère des Finances. Elle a atteint 57,2 % du PIB. Les prélèvements obligatoires, en pourcentage du PIB, sont restés parfaitement stables à 44,7 %. Cette légère embellie budgétaire devrait permettre à Paris de tenir assez confortablement la promesse faite à ses partenaires européens, un déficit de 4,0 % du PIB cette année, et devrait baisser sous 3 % en 2017.
Quant a la dette, elle a atteint l'équivalent de 95 % du PIB à la fin de l'an dernier, contre 92,3 % en 2013, soit un peu plus de 2 000 milliards d'euros en valeur absolue. C'est bien au-dessus du seuil de tolérance européen fixé à 60 %, que très peu de pays parviennent à atteindre.
M. Sapin a toutefois promis sur i-Télé que le seuil symbolique de 100 % ne serait pas franchi : « Nous n'atteindrons pas ce chiffre-là. » La dette en proportion du PIB peut reculer si l'endettement progresse en valeur absolue, à condition que le déficit soit contenu et que la croissance soit vive.
(Source : AFP)

La France pourrait marquer des points à Bruxelles après l'annonce de déficits moins élevés que prévu pour 2014 et 2015, mais elle n'a pas réussi jusqu'ici à contenir la dette publique. Le pays a enregistré l'an dernier un déficit public équivalent à 4,0 % de son produit intérieur brut (PIB), après 4,1 % en 2013, et là où le gouvernement tablait initialement sur 4,4 %, selon les...

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