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Le consortium italo-coréen Eni-Kogas n'a pas trouvé de traces de réserves de gaz naturel exploitable après des recherches en Méditerranée au large de l'île de Chypre, a rapporté jeudi le ministère chypriote de l'Énergie dans un communiqué. Le forage « a atteint une profondeur de 5 485 mètres, mais n'a localisé aucune concentration d'hydrocarbures exploitables dans le bloc 9 de la Zone maritime économique exclusive (ZEE) de Chypre, précise le communiqué, ajoutant que le consortium réclame plus de temps pour effectuer de nouvelles recherches. Le consortium, détenu à 80 % par l'italien Eni et à 20 % par le sud-coréen Kogas, possède également des licences d'exploitation pour les blocs 2 et 3.
En janvier, le groupe français Total avait lui aussi effectué des forages infructueux au large de Chypre, qui ambitionne de devenir une plate-forme gazière régionale depuis la découverte en 2011 par la compagnie américaine Noble de gaz dans le champ Aphrodite, au sud-est de l'île. Selon les estimations, les réserves de ce champ atteindraient entre 100 et 170 milliards de m3 de gaz et Noble a annoncé en mars qu'il s'attendait à déclarer les réserves du champ Aphrodite commercialement rentables d'ici à quelques semaines, ouvrant la voie à l'export. Les réserves du champ Aphrodite sont cependant insuffisantes pour rendre viable le projet d'usine de gaz naturel liquéfié à Vassiliko, près de la ville côtière de Limassol (Sud).
Après ses forages d'essai, Total a annoncé la semaine dernière des travaux d'exploration additionnels pour mieux évaluer le potentiel du bloc 11.
Chypre a par ailleurs signé un accord avec l'Égypte, en proie à une pénurie énergétique, qui pourrait amener l'île à fournir du gaz à son voisin méditerranéen via un gazoduc sous-marin. Chypre espère pouvoir exporter son gaz et peut-être du pétrole, à partir de 2022.
(Source : AFP)
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