Le nombre de civils pris au piège des combats en Syrie et que les agences humanitaires ne peuvent pas atteindre a doublé, passant de 212.00 à 440.000, a indiqué jeudi la patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos.
Elle a expliqué devant le Conseil de sécurité que 228.000 personnes supplémentaires étaient désormais "assiégées par le groupe Etat islamique dans des quartiers de Deir Ezzor (est de la Syrie) contrôlés par le gouvernement".
Dans le reste du pays, 185.500 personnes sont aussi assiégées par les forces gouvernementales et le reste par d'autres groupes armés.
"Cette situation ne peut pas durer", a affirmé Mme Amos. "L'autorité de ce Conseil est battue en brèche et les personnes prises au piège sont de plus en plus désemparées".
"Le temps presse, de plus en plus de gens vont mourir" si les organisations humanitaires n'ont pas accès à elles, a-t-elle déclaré.
Mme Amos a dit "redouter que des civils ne soient bientôt aussi pris au piège à Idleb si les combats s'intensifient" dans cette ville clé du nord-ouest de la Syrie.
De violents combats opposent à Idleb la branche syrienne d'Al-Qaïda et les forces du régime. Idleb est le chef-lieu de la province du même nom, frontalière de la Turquie et en majorité sous contrôle du Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.
Mme Amos a peint un tableau très sombre de la situation en Syrie: l'espérance de vie a baissé de vingt ans depuis le début du conflit, les deux-tiers de la population vivent dans l'extrême pauvreté et plus de deux millions d'enfants sont déscolarisés.
Dans son dernier rapport sur la situation humanitaire en Syrie, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon constate que les Syriens "se sentent de plus en plus abandonnés du reste du monde" alors que le conflit entre dans sa cinquième année.
Le rapport incrimine en particulier le groupe Etat islamique, qui a forcé le Programme alimentaire mondial à cesser ses activités dans des zones du nord et de l'est du pays qu'il contrôle.
Selon l'ONU, la guerre en Syrie a fait plus de 220.000 morts et 12,2 millions de gens ont besoin d'assistance humanitaire dans le pays.
Près de 7,6 millions de Syriens sont déplacés à l'intérieur du pays et plus de 3,9 millions réfugiés dans les pays voisins (Jordanie, Liban) et au Maghreb.
Mme Amos a "encouragé les gouvernements à se montrer généreux" à l'occasion de la prochaine conférence des donateurs prévue au Koweït le 31 mars.
Le Conseil de sécurité a lancé le même appel à la générosité dans une déclaration adoptée jeudi. Il a souligné que l'appel de fonds en faveur de la Syrie pour 2015 (2,9 milliards de dollars) n'avait été couvert qu'à hauteur de 9% tandis que celui pour les réfugiés syriens (4,5 milliards de dollars) n'avait été financé que pour 6% seulement.
Ce manque de financement "a déjà forcé les agences humanitaires à réduire les rations alimentaires pour les Syriens de 30%", souligne la déclaration.
Elle a expliqué devant le Conseil de sécurité que 228.000 personnes supplémentaires étaient désormais "assiégées par le groupe Etat islamique dans des quartiers de Deir Ezzor (est de la Syrie) contrôlés par le gouvernement".
Dans le reste du pays, 185.500 personnes sont aussi assiégées par les forces gouvernementales et le reste par d'autres groupes armés.
"Cette situation ne peut pas durer", a affirmé Mme Amos. "L'autorité de ce Conseil est battue en brèche et les personnes prises au piège sont de plus en plus désemparées".
"Le temps presse, de plus en plus de gens vont mourir" si les organisations humanitaires n'ont pas accès à elles, a-t-elle déclaré.
Mme Amos a dit "redouter que des civils ne soient bientôt aussi pris au piège à Idleb si les combats s'intensifient" dans cette ville clé du nord-ouest de la Syrie.
De violents combats opposent à Idleb la branche syrienne d'Al-Qaïda et les forces du régime. Idleb est le chef-lieu de la province du même nom, frontalière de la Turquie et en majorité sous contrôle du Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.
Mme Amos a peint un tableau très sombre de la situation en Syrie: l'espérance de vie a baissé de vingt ans depuis le début du conflit, les deux-tiers de la population vivent dans l'extrême pauvreté et plus de deux millions d'enfants sont déscolarisés.
Dans son dernier rapport sur la situation humanitaire en Syrie, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon constate que les Syriens "se sentent de plus en plus abandonnés du reste du monde" alors que le conflit entre dans sa cinquième année.
Le rapport incrimine en particulier le groupe Etat islamique, qui a forcé le Programme alimentaire mondial à cesser ses activités dans des zones du nord et de l'est du pays qu'il contrôle.
Selon l'ONU, la guerre en Syrie a fait plus de 220.000 morts et 12,2 millions de gens ont besoin d'assistance humanitaire dans le pays.
Près de 7,6 millions de Syriens sont déplacés à l'intérieur du pays et plus de 3,9 millions réfugiés dans les pays voisins (Jordanie, Liban) et au Maghreb.
Mme Amos a "encouragé les gouvernements à se montrer généreux" à l'occasion de la prochaine conférence des donateurs prévue au Koweït le 31 mars.
Le Conseil de sécurité a lancé le même appel à la générosité dans une déclaration adoptée jeudi. Il a souligné que l'appel de fonds en faveur de la Syrie pour 2015 (2,9 milliards de dollars) n'avait été couvert qu'à hauteur de 9% tandis que celui pour les réfugiés syriens (4,5 milliards de dollars) n'avait été financé que pour 6% seulement.
Ce manque de financement "a déjà forcé les agences humanitaires à réduire les rations alimentaires pour les Syriens de 30%", souligne la déclaration.
Le nombre de civils pris au piège des combats en Syrie et que les agences humanitaires ne peuvent pas atteindre a doublé, passant de 212.00 à 440.000, a indiqué jeudi la patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos.Elle a expliqué devant le Conseil de sécurité que 228.000 personnes supplémentaires étaient désormais "assiégées par le groupe Etat islamique dans des...
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