Aoun : Que le gouvernement s'en aille s'il ne peut pas nommer de nouveaux officiers

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, appelle le gouvernement libanais à démissionner s'il ne parvient pas à nommer de nouveaux chefs à la tête des institutions militaires et sécuritaires.

"Si le gouvernement ne parvient pas à nommer de nouveaux responsables (...), qu'il s'en aille, même si nous devons passer par une situation (difficile)", déclare le leader chrétien au quotidien panarabe Al-Hayat, dans son édition de jeudi,

Le général Aoun, candidat non déclaré à la présidence de la République, qui reste vacante depuis le 25 mai 2014, avait clairement exprimé son opposition à une prorogation des mandats du commandant en chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwagi, et du directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), Ibrahim Basbous.

Le mandat du commandant en chef de l'armée expire en septembre prochain, tandis que celui du directeur général des FSI vient à son terme en juin. "Deux autres officiers devront être nommés à la tête de l'armée et des FSI quand les mandats auront expiré", préconise le général Aoun. Le 20 mars, le ministre de la Défense, Samir Mokbel a prorogé jusqu'au 20 septembre 2015 le mandat du directeur général des renseignements militaires, le général Edmond Fadel.

M. Aoun dément néanmoins soutenir la nomination de son gendre, le général Chamel Roukoz, qui dirige les commandos de l'armée, au poste de commandant en chef de la troupe.

Interrogé sur sa candidature à la magistrature suprême, il estime "être celui qui est capable de dialoguer avec toutes les parties et ramener la stabilité au pays". La dernière séance électorale de la Chambre ayant à nouveau échoué faute de quorum, un prochain scrutin a été fixé au 2 avril.