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Moyen Orient et Monde - Conflit

La Jordanie va former des combattants de tribus syriennes

HRW dénonce les exactions commises par des insurgés de l'EI, d'al-Nosra et de l'ASL.

Une jeune fille kurde syrienne au milieu de Kobané en ruines. Yasin Akgul/AFP

La Jordanie et d'autres membres de la coalition internationale qui mène des frappes contre l'État islamique (EI) en Irak et en Syrie vont former des combattants de « tribus syriennes », a annoncé hier Mohammad al-Moumni, le porte-parole du gouvernement jordanien. Toutefois, il n'a pas précisé à quelles tribus il faisait référence. M. al-Moumni a par ailleurs indiqué que son pays était prêt à aider les forces irakiennes, en formation et en armes, dans leur « guerre contre le terrorisme ». « Nous discutons aussi de la possibilité d'aider les forces des peshmergas kurdes », les combattants de la région autonome du Kurdistan irakien, a ajouté M. al-Moumni, sans autre précision.
Sur un autre plan, dans un rapport publié hier, Human Rights Watch (HRW), l'ONG basée à New York, détaille ses enquêtes sur des dizaines d'attaques rebelles menées contre des zones contrôlées par le régime de Bachar el-Assad. « Nous assistons à une véritable course à l'abîme avec des rebelles qui s'alignent sur la cruauté des forces gouvernementales », dénonce Nadim Houry, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à HRW. « Les civils paient le prix fort que ce soit dans les zones contrôlées par le gouvernement ou celles aux mains des rebelles, sans réaction internationale appropriée. » HRW a notamment enquêté sur des attentats à la voiture piégée dans les provinces de Damas et Homs, ayant frappé des zones où les cibles militaires gouvernementales étaient absentes ainsi que des lieux présentant une concentration de minorités religieuses. « De nombreuses attaques semblent avoir pour objectif de répandre la terreur parmi les civils », souligne le rapport. L'une d'elles, particulièrement odieuse, a été commise le 1er octobre à l'extérieur d'une école du centre de la ville de Homs, tuant 45 enfants. Parmi les groupes responsables de ces attaques aveugles figurent l'EI et les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) soutenus par l'Occident, selon le rapport. Au moins dix attaques ont été revendiquées par les jihadistes de l'EI et du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, mais les rebelles de l'ASL ont également assumé la responsabilité d'explosions frappant des zones civiles à Damas, indique HRW. Les groupes de l'opposition affirment que frapper les zones contrôlées par le gouvernement est légitime, « mais de tels arguments n'ont aucune validité en termes de droit de la guerre », ajoute l'ONG. « Tous les protagonistes du conflit doivent mettre fin aux attaques délibérées, aveugles et disproportionnées contre les civils. »

Aérodrome militaire attaqué
Sur le terrain, au moins 12 personnes ont été tuées et 30 blessées hier par des obus tirés par les rebelles sur des zones contrôlées par les forces gouvernementales à Alep, deuxième ville de Syrie, a indiqué la télévision officielle. La chaîne a indiqué que des enfants figuraient parmi les blessés, victimes « d'obus tirés par les terroristes sur la ville d'Alep ». L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a de son côté évoqué un bilan de 13 morts, dont cinq enfants, et 33 blessés, ajoutant que ces chiffres devraient augmenter en raison de la gravité des blessures de certaines victimes. Selon l'OSDH, les roquettes ont touché plusieurs quartiers de la zone d'Alep contrôlée par le régime. La veille, au moins quatre personnes y avaient trouvé la mort dans des attaques similaires. Par ailleurs, cinq enfants d'une même famille ont été tués par un baril d'explosifs largué par les forces du régime sur une ville dans la province méridionale de Deraa, selon l'OSDH.
Parallèlement, les jihadistes de l'EI ont attaqué hier un aérodrome militaire de la province de Homs, dans le cadre d'une offensive en direction du sud-ouest de la Syrie, rapporte l'OSDH. Cette dernière a rapporté que les jihadistes avaient attaqué l'aérodrome militaire de Tadmour, ville de la province de Homs, hier en début de journée. Mais ces combats n'ont pas été signalés par les médias officiels du régime. L'offensive d'hier fait suite à trois jours d'affrontements plus à l'ouest, dans la province de Hama, aux alentours du village de Cheikh Hilal, pour tenter de couper la route menant de Hama à Alep, indique l'OSDH.
De son côté, le puissant groupe islamiste syrien Ahrar al-Cham a annoncé dimanche sa fusion avec le petit groupe Soukour al-Cham, également jihadiste, apparemment pour gagner en force face au groupes concurrents. Selon certains rebelles, ce rapprochement va renforcer l'influence d'Ahrar al-Cham dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, où son rival, le Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, s'est développé récemment en éliminant les groupes rebelles non jihadiste soutenus par l'Occident.

(Sources : agences)

La Jordanie et d'autres membres de la coalition internationale qui mène des frappes contre l'État islamique (EI) en Irak et en Syrie vont former des combattants de « tribus syriennes », a annoncé hier Mohammad al-Moumni, le porte-parole du gouvernement jordanien. Toutefois, il n'a pas précisé à quelles tribus il faisait référence. M. al-Moumni a par ailleurs indiqué que son pays...

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