Rechercher
Rechercher

Liban - Environnement

Semaine forestière méditerranéenne : adieu Barcelone, à bientôt Rabat...

L'événement qui rassemble chaque deux ans tous les acteurs concernés par la forêt méditerranéenne, au nord comme au sud du bassin, s'est clôturé vendredi sur un nouvel appel à la coordination.

Une vue du magnifique complexe architectural de Sant Pau, dans lequel s’est tenu le colloque.

La semaine forestière méditerranéenne a clôturé ses travaux vendredi, à la veille de la Journée internationale des forêts (21 mars), par une déclaration portant le nom de Barcelone, la ville dans laquelle elle s'est tenue. Et une annonce : la prochaine « semaine », cet événement, qui rassemble tous les acteurs concernés par la forêt méditerranéenne, aura lieu au Maroc en 2017.

La Déclaration de Barcelone s'inscrit dans le prolongement de celle de Tlemcen (Algérie), deux ans plus tôt, insistant sur la coopération entre les pays du bassin méditerranéen en vue de préserver et améliorer la gestion de ces véritables sanctuaires de biodiversité que sont les forêts méditerranéennes. Plus précisément, une coopération Nord-Sud qui se renforce à mesure que ces « semaines », qui se tiennent tous les deux ans (celle de Barcelone était la quatrième), viennent enrichir les relations entre forestiers et autres personnes intéressées par le domaine.
La participation de tous les acteurs pouvant influer sur l'état de la forêt, comme les industriels par exemple, est encouragée dans la Déclaration de Barcelone. Les organisations internationales concernées par les forêts, comme la Fao, l'Efimed, le Plan bleu et autres, ont été invitées à créer une plateforme de coordination. Les différents acteurs sont priés de promouvoir le travail du département de foresterie de la Fao, portant sur la lutte contre les feux de forêt, les ressources génétiques et la biodiversité, les produits non ligneux... Il a été recommandé d'élaborer une stratégie générale pour améliorer l'état des forêts.

 

(Lire aussi : Plaidoyer pour une véritable gestion des forêts)


Au cours de cette conférence qui s'est étalée sur quatre jours dans le magnifique complexe architectural de l'hôpital de la Santa Creu i Sant Pau, un des joyaux de Barcelone, il a été souvent question de protection des forêts dans un contexte de changement climatique qui, selon les prévisions, devrait frapper durement la région méditerranéenne. Or, ces forêts, qui sont de superficie extrêmement réduite par rapport aux forêts tropicales par exemple, sont souvent les grandes oubliées des sommets sur le changement climatique. Au cours de la conférence de presse qui a clôturé les travaux du colloque, et en réponse à une question de L'Orient-Le Jour sur une possible concertation en vue de conférer à la forêt méditerranéenne une plus grande visibilité lors du prochain sommet – décisif – qui doit se tenir à Paris, il est apparu que peu d'actions ont été envisagées dans ce sens. Youssef Saadani, directeur général des forêts en Tunisie, reconnaît qu'il « faut se présenter de manière unie à ce genre de manifestations mondiales ».


Pour sa part, Abderrahim Houmy, secrétaire général du Haut-Commissariat des forêts au Maroc, souligne que l'attention particulière accordée aux forêts tropicales dans les événements liés au climat vient de leur extraordinaire capacité à capter le carbone, ce qui est moins le cas des forêts méditerranéennes, plus connues pour leur biodiversité. Il a cependant souligné que cette biodiversité est encore plus importante que la composante de stockage du carbone et qu'il faut mettre en évidence cette spécificité dans les forums mondiaux, ce qui ne peut se faire à l'échelle d'un seul État. Il a mis l'accent sur l'importance des projets régionaux comme ceux entrepris par le Fonds français de l'environnement mondial (FFEM) ou encore l'apport d'organisations telles que la Fao pour renforcer la collaboration sur ce plan.


En réponse à une seconde question sur la « timidité » des gouvernements de certains pays méditerranéens du Sud à postuler pour des projets à caractère climatique (ce qui avait été souligné par des représentants de bailleurs de fonds dans l'une des sessions), Youssef Saadani a insisté sur la difficulté d'accéder à de tels fonds étant donné la complexité des procédures, notant un besoin d'assistance des pays du sud et de l'est de la Méditerranée dans ce sens. Tout en reconnaissant lui-même cette difficulté, Chadi Mouhanna, directeur du développement rural au ministère libanais de l'Agriculture, a noté tout de même de nets progrès depuis la mise en place de projets régionaux comme ceux du FFEM ou de la Giz (Agence allemande de coopération), dont le Liban a été l'un des bénéficiaires.
Notons qu'une représentante du ministère espagnol de l'Agriculture, Isabel Garcia Tejerina, et le ministre catalan de l'Agriculture, Josep Maria Pelegri i Aixut, ont clôturé le colloque.

 

Pour mémoire
Disparition d'un million de mètres carrés d'arbres à Janneh : nouveau débat

Plus d'un million de douilles de cartouches de chasse... collectées dans les forêts

 

La semaine forestière méditerranéenne a clôturé ses travaux vendredi, à la veille de la Journée internationale des forêts (21 mars), par une déclaration portant le nom de Barcelone, la ville dans laquelle elle s'est tenue. Et une annonce : la prochaine « semaine », cet événement, qui rassemble tous les acteurs concernés par la forêt méditerranéenne, aura lieu au Maroc en...

commentaires (2)

Un ami Français était venu visiter le Liban en l'an 2000 et ce, en souvenir de son père ancien officier de l'armée de l'air française qui lui avait raconté ses deux années passées à Rayak entre 1941 et 1943. Sa première réaction à l'approche de l'aéroport de Beyrouth, fut l'absence totale d'arbres dans la capitale.... C'était déjà en 2000. Où en sommes nous maintenant ?

Un Libanais

15 h 23, le 23 mars 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Un ami Français était venu visiter le Liban en l'an 2000 et ce, en souvenir de son père ancien officier de l'armée de l'air française qui lui avait raconté ses deux années passées à Rayak entre 1941 et 1943. Sa première réaction à l'approche de l'aéroport de Beyrouth, fut l'absence totale d'arbres dans la capitale.... C'était déjà en 2000. Où en sommes nous maintenant ?

    Un Libanais

    15 h 23, le 23 mars 2015

  • Environnement. De la foutaise et rien que de la foutaise ! Depuis des années et des années.

    Halim Abou Chacra

    05 h 48, le 23 mars 2015

Retour en haut