Même si j'ai quelques douzaines de reproches à lui faire, sur certaines options politiques et sur une petite poignée d'erreurs vestimentaires, je suis très contente aujourd'hui de Manuel Valls. Il a pris la semaine dernière une décision de la plus haute importance, et en faisant violence à ma modestie naturelle (j'entends de là des milliers de mauvaises langues persifler, mais peu me chaut...), j'ai envie de dire que cela est un peu grâce à moi. Un peu beaucoup.
Dimanche dernier, j'ai organisé un minitournoi de tennis à Roland-Garros, à Paris. Fortement encouragée et aidée en ce sens par le très mignon Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis. Sa grand-mère était une amie intime, et j'accompagnais souvent, vers ses 18 ou 19 ans, à ses entraînements de rugby à Bagnères-de-Bigorre, puis à ses troisièmes mi-temps dans les bars de la ville. Mais cela est une autre histoire. J'ai convoqué pour cet événement cinq personnes. Trois d'entre elles étaient des connaissances bibliques : Novak Djokovic, Rafael Nadal et le divin Jo-Wilfried Tsonga, ainsi que Maria Sharapova et Eugénie Bouchard.
Le court Philippe-Chatrier était noir de monde, pas un strapontin de libre, et malgré mon âge, plus tout jeune, j'arrivais à distinguer les bras levés en de somptueuses olas, j'oyais des Margot, Margot, Margot et des You rock milady entonnés à tue-tête. J'étais heureuse. Je commençais le tournoi par un minimatch en 5 points gagnants avec mon Novak. Il était naturellement hors de question que je porte des vêtements de sport. Mon inénarrable et supersmart nouveau styliste, Mak. B., m'a choisi une robe du soir Balenciaga toute blanche avec un extrême de tulle maillée qui laissait voir mes jambes et ma gorge, ainsi que des sandales Manolo Blahnik à motifs triple marguerite (cela ne s'invente pas) bleues à mourir, talons de 12 centimètres bien sûr. Novak était un peu hébété, mais il me connaît. Le minitournoi a duré 2 heures, c'était un franc succès. Trente minutes avant la fin, le Premier ministre Valls et la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, bondissaient de bonheur dans les tribunes. C'est Rafael qui a gagné le tournoi. Le premier prix était un dîner en tête-à-tête avec moi dans une alcôve au 1, rue Thérèse, dans le 1er arrondissement.
Toutes les télévisions du monde étaient là. Les journalistes, cette ethnie avec laquelle j'entretiens des rapports über love/hate, me demandaient frénétiquement le pourquoi de tout cela, pourquoi les raisons avaient été gardées secrètes. Je leur ai expliqué, sur la terre battue, une paille géante plantée dans un jéroboam de Veuve Clicquot Grande Dame rosé, que tout a commencé lorsque la ministre de l'Environnement, l'indescriptible Madame Ségolène Royale, a eu l'idée de transporter le tournoi de Roland-Garros, un des quatre Grands Chelems, le seul, donc, sur terre battue, sur... le gazon, oui, le gazon, du Parc des Princes.
C'était ensuite un triomphe. Manuel Valls est arrivé sur le court, tout sourire léopard aux lèvres, me dire qu'il a tranché : que Roland-Garros restera à Roland-Garros, qui sera en travaux pour extension. Il me l'a dit en me regardant droit dans les yeux et je n'ai eu que deux mots à lui répondre : miam-miam.
commentaires (5)
Elle ne vaut pas grand chose ! Lisez le livre de Jospin, ancien PM socialiste sous Chirac Avec F.Hollande ils ont pillé la république de vrais Bonnie & Clyde, En matière économique et financier, elle est NULLE, NULLE à pleurer
FAKHOURI
16 h 33, le 18 mars 2015