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Moyen Orient et Monde - Élections

Netanyahu met la barre à droite toute pour les dernières heures de la campagne

Symboliquement, et à la veille des législatives, Benjamin Netanyahu a réservé lundi son dernier déplacement significatif à l’une des colonies les plus contestées, celle de Har Homa, aux confins des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est et du sud de la Cisjordanie. Menahem Kahana/AFP

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a radicalement fait monter les enchères hier, à la veille d'élections parlementaires très incertaines, en écartant pour la première fois aussi clairement la création d'un État palestinien s'il est réélu.
Dans les dernières heures de la campagne et sous la pression de sondages défavorables, M. Netanyahu a donné un sévère coup de barre à droite pour mobiliser indécis et déçus. Ses propos contre un État palestinien, un acte de défi envers la communauté internationale, constituent son rejet le plus explicite d'une solution à deux États depuis longtemps. « Créer un État palestinien aujourd'hui dans le contexte régional, c'est l'assurance que les territoires cédés tomberont entre les mains des extrémistes », a-t-il martelé dans différentes interviews. « Telle est la réalité qui s'est imposée ces dernières années. Celui qui n'en tient pas compte joue les autruches », a-t-il dit au site d'information NRG. « C'est exact », a-t-il répondu à NRG qui lui demandait si cela signifiait qu'il n'y aurait pas d'État palestinien s'il conservait son poste.
Au cours d'une ultime offensive médiatique, M. Netanyahu a aussi tenté de mettre les questions controversées de Jérusalem et de la colonisation au cœur du débat. Il a promis de continuer à construire des logements pour colons à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée et occupée de la ville, avec le but déclaré d'empêcher que les Palestiniens n'y établissent la capitale de l'État auquel ils aspirent. Son principal adversaire, le travailliste Isaac Herzog, s'est montré plus retenu, tout en déclarant que les grands blocs de colonies en Cisjordanie devaient rester israéliens et en rejetant une partition de Jérusalem. Pour sa part, Isaac Herzog a réfuté les accusations de M. Netanyahu quant à une partition de Jérusalem. Jérusalem est « la capitale d'Israël pour l'éternité, elle doit rester réunifiée dans tout accord » avec les Palestiniens, a-t-il dit à la radio publique. Il a accusé M. Netanyahu d'être responsable de « l'impasse totale » dans laquelle se trouvent les efforts de paix. Il a en revanche annoncé que son alliée Tzipi Livni avait renoncé à occuper le poste de Premier ministre à mi-mandat en cas de victoire commune, afin d'augmenter les chances de victoire du centre gauche.
De son côté, le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a accusé Benjamin Netanyahu d'avoir « tout fait pour enterrer la solution à deux États ».
Enfin, tout en s'abstenant de prendre position dans le scrutin, le président américain Barack Obama reste « attaché à une solution à deux États » israélien et palestinien, a indiqué pour sa part le secrétaire d'État américain John Kerry.

(Source : AFP)

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a radicalement fait monter les enchères hier, à la veille d'élections parlementaires très incertaines, en écartant pour la première fois aussi clairement la création d'un État palestinien s'il est réélu.Dans les dernières heures de la campagne et sous la pression de sondages défavorables, M. Netanyahu a donné un sévère coup...

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