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Moyen Orient et Monde - Syrie

Après les paroles de Kerry, Assad « attend des actes »

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé hier les États-Unis à joindre les actes à la parole après les propos de John Kerry affirmant que Washington devait négocier avec le régime.
« Nous écoutons toujours les déclarations. Nous devons attendre les actes, et à ce moment-là on décidera », a affirmé M. Assad à une chaîne iranienne, selon des propos reproduits par l'agence officielle Sana. « Tout changement international qui intervient à ce niveau sera une chose positive s'il est sincère et effectif », a-t-il ajouté. Par ailleurs, les réactions diplomatiques ne se sont pas fait attendre. Tout d'abord, les propos de M. Kerry ont été rapidement nuancés par une porte-parole du département d'État, qui a démenti tout changement de la position américaine et précisé qu'il n'y avait « pas d'avenir pour un dictateur brutal comme Assad en Syrie ».
Ensuite, alliées des États-Unis, la France et la Grande-Bretagne se sont empressées de se démarquer des propos de M. Kerry. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a averti que toute solution qui « remettrait en selle Bachar el-Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daech », acronyme désignant l'État islamique. Pour sa part, Londres a affirmé que le président syrien n'avait « pas sa place » dans l'avenir du pays, tandis que la Turquie jugeait « inutile » de négocier avec un régime qui a « tué 200 000 personnes ».
De son côté, la presse officielle syrienne a interprété les déclarations de M. Kerry comme un revirement de la politique américaine. Le journal al-Watan a estimé en outre que les propos de M. Kerry ouvraient « une nouvelle étape dans les négociations politiques », évoquant la possibilité qu'un « émissaire américain » se rende « à Moscou le 6 avril pour participer aux efforts russes visant à trouver une solution ».
Parallèlement, la consternation prédominait hier du côté de l'opposition et des militants antirégime. La coalition de l'opposition en exil a rappelé que « la chute du régime et de tous les responsables des crimes commis contre le peuple syrien » restait son « principal objectif ». Pour Samir Nashar, un membre de cette coalition, il s'agit d' « un test », et M. Kerry a tenu volontairement des propos ambigus afin de « laisser la porte ouverte à l'implication d'Assad dans toute solution politique ». Mais des militants ont qualifié les propos de « bombe », accusant M. Kerry de proposer un dialogue avec un « tueur d'enfants ». « Qui est Kerry pour décider de l'avenir du peuple syrien ? » s'indignait un autre internaute syrien. Enfin, certains d'entre eux ont lancé hier sur Twitter le mot-clé #KerryNoNegoWithKiller (Kerry pas de négociations avec le meurtrier) « en réponse à John Kerry ».

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé hier les États-Unis à joindre les actes à la parole après les propos de John Kerry affirmant que Washington devait négocier avec le régime.« Nous écoutons toujours les déclarations. Nous devons attendre les actes, et à ce moment-là on décidera », a affirmé M. Assad à une chaîne iranienne, selon des propos reproduits par l'agence...

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