Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Rapport

À l’ombre des caméras, la torture dans les geôles du régime

Près de 13 000 Syriens morts sous la torture dans les prisons du régime depuis 2011 ; les combats se poursuivent à Tall Tamer.

Près de 13 000 Syriens, dont 108 mineurs, sont morts sous la torture dans les prisons du régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit il y a quatre ans, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
D'après l'OSDH, ce chiffre n'inclut pas les 20 000 personnes portées disparues dans les geôles du régime.
« Certains proches des martyrs ont été obligés de signer des déclarations dans lesquelles ils affirmaient que les victimes avaient été tuées par les rebelles » qui cherchent à renverser le régime depuis quatre ans, affirme l'Observatoire. Pour rappel, en 2013, l'ONG Human Rights Watch avait indiqué dans un rapport que les services de sécurité forçaient les détenus à se mettre dans des positions douloureuses et leur faisaient subir des abus sexuels, dont le viol et des chocs électriques sur leurs parties génitales. Pour sa part, l'Onu a dénoncé hier l'« inacceptable » coût humain du conflit, qui a fait plus de 210 000 morts, et a pressé les dirigeants mondiaux à mettre de côté leurs « différences » pour mettre fin aux souffrances des civils. Selon les Nations unies, plus de 12,2 millions de personnes en Syrie ont besoin d'une aide d'urgence. La guerre a par ailleurs poussé 3,9 millions de personnes à fuir le pays. De son côté, la représentante de l'Unicef en Syrie a appelé hier les politiques à « entamer un dialogue » avec l'État islamique (EI) pour aider les humanitaires à avoir un plus large accès aux zones sous contrôle des jihadistes. « Nous ne parlons pas directement avec l'État islamique. Ils ne veulent pas avoir affaire à nous non plus. (...) Ils ont refusé de parler à l'Onu jusqu'à présent », a déclaré Hanna Singer aux journalistes, lors d'un point presse à Genève.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage sur plusieurs fronts, entre régime et rebelles, entre jihadistes et rebelles et entre jihadistes et forces kurdes. Ces dernières ont appelé hier la coalition internationale dirigée par les États-Unis à les aider contre l'État islamique (EI), qui mobilise un grand nombre de combattants pour prendre deux localités dans le nord-est de la Syrie. Les forces kurdes (Unités de protection du peuple) ont appelé dans un communiqué la coalition à « participer à la bataille de Tall Tamer (...) pour empêcher tout massacre contre des civils sans défense ». En outre, l'EI tente de prendre la localité de Ras al-Aïn, située à la frontière avec la Turquie.
Par ailleurs, en Turquie, le chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu a affirmé que l'agent étranger qui avait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre l'EI en Syrie le 17 février est un ressortissant syrien travaillant au profit d'un des pays de la coalition internationale.
Enfin, seize Indonésiens, pour la plupart des femmes et enfants, ont été arrêtés en Turquie d'où ils voulaient de se rendre en Syrie pour rejoindre l'État islamique (EI), a annoncé un ministre indonésien. Les 11 enfants, quatre femmes et un homme ont été appréhendés à Gaziantep, ville turque à la frontière syrienne, a déclaré jeudi soir à des journalistes le ministre indonésien de la Sécurité, Tedjo Edhy Purdijatno, sans préciser quand ils avaient été interpellés.

(Sources : agences)

Près de 13 000 Syriens, dont 108 mineurs, sont morts sous la torture dans les prisons du régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit il y a quatre ans, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).D'après l'OSDH, ce chiffre n'inclut pas les 20 000 personnes portées disparues dans les geôles du régime.« Certains proches des martyrs ont été obligés de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut