Il fut le premier martyr de la presse libanaise durant la guerre libanaise. Le devoir de mémoire impose de se souvenir du drame qui lui a coûté la vie en mars 1980. Propriétaire et directeur d'el-Hawadess, le principal hebdomadaire arabophone du Moyen-Orient, édité à Londres, Selim Laouzi avait été enlevé sur la route de l'aéroport de Beyrouth le 24 février 1980. Son corps atrocement mutilé avait été retrouvé dans les bois de Aramoun il y a 35 ans, jour pour jour, le 4 mars 1980. Son bras droit avait été dépecé et les extrémités de ses doigts brûlés à l'acide « comme pour le punir par où il avait pêché, aux yeux criminels de ses assassins », comme l'avait relevé à l'époque un témoin oculaire. Selim Laouzi avait en effet écrit un éditorial très critique à l'égard du régime syrien. Sous l'effet de menaces qu'il avait reçues, il s'était établi à Londres. À la suite d'un deuil familial, il avait regagné Beyrouth dans la seconde quinzaine de février 1980 après avoir obtenu des assurances au sujet de sa sécurité personnelle. Il a cependant payé de sa vie le prix de sa crédulité, voire de sa naïveté, face à des assassins sans foi ni loi. Le jour où il devait regagner Londres le 24 février 1980, il a été enlevé et a été sauvagement assassiné après avoir été torturé, la main avec laquelle il écrivait ayant été plongée dans de l'acide. Son frère avait été également assassiné un an auparavant à Tripoli.
Liban
Le souvenir du lâche assassinat de Selim Laouzi
OLJ / le 06 mars 2015 à 00h00
commentaires (3)
LES MÊMES ASSASSINS AVANT... LES MÊMES APRÈS... LES MÊMES HIER ET LES MÊMES AUJOURD'HUI...
JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA
17 h 38, le 06 mars 2015