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Moyen Orient et Monde

Khoja : Nous sommes prêts à négocier avec le reste du régime

Le président français François Hollande et le chef de l’opposition syrienne en exil Khaled Khoja. AFP Photo/Jacques Demarthon

L'opposition syrienne en exil veut changer de stratégie et s'ouvrir aux groupes de l'intérieur, selon son chef Khaled Khoja, pour présenter un front uni en vue de négociations avec le régime d'Assad, dont le départ préalable n'est pas explicitement réclamé.
« Notre but ultime est d'être débarrassés de Bachar al-Assad, mais ce n'est pas une condition préalable au début du processus (de négociations). En revanche, il est nécessaire que ce processus conduise à un nouveau régime et une nouvelle Syrie libre », a souligné M. Khoja, un Turkmène de 50 ans qui a quitté la Syrie dans les années 1980, après deux séjours en prison, et qui a vécu en exil en Turquie. Concernant le sort du président syrien, M.Khoja a expliqué hier à l'issue d'un entretien à Paris avec le président François Hollande que « cela n'avait jamais été une condition, même à Genève, cependant qu'il faudrait que les négociations soient claires et conduisent au départ de ce régime et de Bachar el-Assad ». « Nous sommes prêts à négocier avec le reste du régime, à préserver la continuité de l'État, à protéger les institutions, l'armée, les ministères. Quand nous parlons de renverser le régime, nous ne parlons pas de renverser l'État », a souligné M. Khoja.
« J'ai trois objectifs : préserver la cohérence de l'opposition, redorer son image et prendre l'initiative » pour un processus politique, a-t-il énuméré, promettant des « réformes internes » afin de renforcer sa formation, soumise aux rivalités internes et externes et à des changements réguliers de ses organes dirigeants. Évoquant l'ampleur prise par le phénomène jihadiste et l'irruption en Syrie de l'État islamique, le chef de l'opposition a également critiqué la passivité internationale face au drame syrien. « Ils ne nous ont pas soutenus face à l'émergence de ce monstre. Et nous avons maintenant les forces d'Assad qui nous jettent des barils de TNT depuis les airs et les jihadistes de l'EI qui nous tuent au sol. »

Cécile FEUILLATRE/AFP

L'opposition syrienne en exil veut changer de stratégie et s'ouvrir aux groupes de l'intérieur, selon son chef Khaled Khoja, pour présenter un front uni en vue de négociations avec le régime d'Assad, dont le départ préalable n'est pas explicitement réclamé.« Notre but ultime est d'être débarrassés de Bachar al-Assad, mais ce n'est pas une condition préalable au début du processus...

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