Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Éclairage

De drôles de drones dans le ciel de Paris

Les autorités se veulent rassurantes, mais craignent le pire.

Un drone au-dessus de Paris. Dominique Faget/AFP

Ces drôles de drones qui survolent depuis quelques mois la capitale française en s'attardant au-dessus de sites et monuments dits sensibles ne semblent pas inquiéter outre mesure les Parisiens, plus intéressés aujourd'hui par le maintien pour au moins un trimestre du plan « Vigipirate » à un degré de grande vigilance.

On aurait pourtant pensé qu'au moment où la grande priorité est donnée à la lutte contre le terrorisme, ces objets volants évoluant à basse altitude causeraient sinon une panique du moins une vive émotion au niveau des habitants. Les médias en parlent, certes, photos et commentaires à l'appui, mais les autorités tentent de relativiser les choses, mettant en avant le fait que ces aéronefs de poche ne pourraient pas, du moins dans leur configuration actuelle, constituer une menace terroriste réelle pour diverses raisons, dont l'autonomie limitée tant pour les temps de vol que pour les charges qu'ils peuvent transporter.

 

(Lire aussi : « Avec mon drone, j'ai filmé Notre-Dame, le Sacré-Cœur, les Champs-Élysées et personne ne m'a rien dit »)

 

 

Outre les particuliers amateurs de pilotage à distance, les drones légers sont actuellement utilisés par des professionnels de l'immobilier, des organisateurs d'événements ou des fournisseurs d'images exceptionnelles de diverses spécialités et à divers usages. Alors que des parlementaires proposent des législations obligeant les acquéreurs de drones à les enregistrer à l'instar de tout véhicule ordinaire, des milieux sécuritaires affirment que ces appareils à autonomie et charge limitées ne représentent pas un danger majeur ou des violations de l'espace aérien d'entreprises ou de propriétés.
Un drone chargé de plus de deux kilos consommerait plus d'énergie et ne pourrait donc pas aller très loin, ce qui faciliterait le repérage du « pilote ». Cela n'empêche pourtant pas la mise en place d'un système d'observation et de surveillance, ne serait-ce qu'aux abords de centrales nucléaires ou de sites militaires spécifiques dans diverses régions de France.


(Lire aussi : « Aux mains d'une personne malveillante, l'utilisation d'un drone peut constituer un risque réel »)


L'arrestation et l'interrogatoire, il y a quelques jours, de journalistes de la chaîne anglophone d'al-Jazeera, qui pilotaient un drone à partir du Bois de Boulogne, a permis de savoir que ces pilotes du dimanche voulaient réaliser un « scoop » journalistique et tester au passage la vigilance des autorités françaises. Ils devaient aussitôt être remis en liberté suite à une intervention de l'ambassade du Qatar...
Pour le moment, les services de sécurité compétents redoublent de vigilance par une multiplication des poursuites et des interrogatoires pour prévenir tout acte de malveillance, notamment un passage à l'étage supérieur. C'est-à-dire l'utilisation de drones à ailes de longue portée plutôt que des appareils à hélices dont la capacité de nuisance reste limitée. En tout état de cause, les autorités policières et le gouvernement sont de plus en plus embarrassés face à une opinion publique qui craint et qui est en droit de craindre le pire...

 

Pour mémoire
Paris survolé à plus de cinq reprises, le mystère reste entier

Ces drôles de drones qui survolent depuis quelques mois la capitale française en s'attardant au-dessus de sites et monuments dits sensibles ne semblent pas inquiéter outre mesure les Parisiens, plus intéressés aujourd'hui par le maintien pour au moins un trimestre du plan « Vigipirate » à un degré de grande vigilance.
On aurait pourtant pensé qu'au moment où la grande priorité est...

commentaires (3)

L' °aérodrone de Paris devient très encombrer....

M.V.

20 h 16, le 06 mars 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • L' °aérodrone de Paris devient très encombrer....

    M.V.

    20 h 16, le 06 mars 2015

  • UFOS E.T... OU UFOS E.I. ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 21, le 06 mars 2015

  • Tout est permis pour protéger Paris .

    Sabbagha Antoine

    10 h 59, le 06 mars 2015

Retour en haut