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Moyen Orient et Monde - Reportage

« Ceux qui rejoignent les rebelles sont ceux qui comprennent que c’est notre guerre contre les ennemis de la Russie »

Denis Gariïev, surnommé « L’instructeur », accompagne les futurs combattants jusqu’à Rostov-sur-le-Don dans le sud de la Russie. Olga Maltseva/AFP

Monarchistes ou nostalgiques de l'URSS, ils ont entre 18 et 50 ans et ont quitté leurs familles à Saint-Pétersbourg pour combattre aux côtés des rebelles prorusses en Ukraine. Par idéologie, mais parfois aussi pour jouer à la guerre.
Ces deux dernières semaines, quatre volontaires partis rejoindre les rebelles prorusses du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, ont été enterrés à Saint-Pétersbourg. Le corps d'Evgueni Pavlenko a été ramené à Saint-Pétersbourg par son ami Evgueni Markine, 25 ans, nom de guerre Hector. Ancien professeur de lettres et militant du parti national-bolchévique, qui prône une idéologie qui veut faire le lien entre communisme et nationalisme, Evgueni était père de deux enfants. Il a été tué à Debaltseve, où ont eu lieu les combats les plus violents de ces dernières semaines dans l'est de l'Ukraine. Ses funérailles ont rassemblé une centaine de personnes à Saint-Pétersbourg, dont le leader du mouvement national-bolchevique, l'écrivain Edouard Limonov. « Evgueni ne pouvait pas agir autrement alors qu'on tue des Russes dans le Donbass », raconte à l'AFP Hector, les larmes aux yeux. « Lorsque ma mère a appris que je partais, elle s'est mise à pleurer. Mais quand j'ai expliqué pourquoi j'y allais, mes parents m'ont béni, ajoute-t-il. Les gens qui rejoignent les rebelles de Lougansk et Donetsk sont ceux qui comprennent que c'est leur guerre à eux, notre guerre commune contre les ennemis de la Russie, contre l'expansion de l'Occident », affirme Denis Gariïev, 36 ans, qui aide à Saint-Pétersbourg ceux qui souhaitent partir dans l'est de l'Ukraine.

Des entraînements pour les volontaires au départ
Historien, militant de l'organisation nationaliste et monarchiste la Légion impériale et diplômé de la prestigieuse Université d'État de Saint-Pétersbourg, Denis dit s'être rendu à plusieurs reprises dans la zone du conflit. Il affirme que son organisation a déjà aidé quelque 140 volontaires à rejoindre les rebelles prorusses. Sur le site Internet de la Légion impériale, on trouve des offres d'entraînements pour se préparer à la vie de combattant et notamment des initiations au tir. Le siège de l'organisation se trouve au sous-sol d'un immeuble, dans un quartier populaire de l'ancienne capitale impériale russe. Un paillasson à l'effigie du président américain Barack Obama est posé près de l'entrée. Le local compte plusieurs pièces, dont une salle de sport et une salle de classe où l'on aperçoit des livres sur l'histoire de la Russie et des icônes. Sur une table, des fusils d'assaut sont posés. Pas des armes de guerre, mais des copies destinées au paintball, un jeu auquel jouent les volontaires pour s'entraîner à la guerre, sous les portraits de leurs camarades morts en Ukraine, affichés aux murs. « 20 % des volontaires qui viennent n'ont pas fait leur service militaire. Pendant deux semaines, nous tentons de leur enseigner les rudiments nécessaires » pour aller se battre, explique Denis Gariïev, surnommé « L'instructeur ». C'est lui qui accompagne les futurs combattants jusqu'à Rostov-sur-le-Don dans le sud de la Russie, où ils sont ensuite pris en charge par des représentants des unités rebelles. « Pour les volontaires qui partent, la motivation est essentielle. Nous n'aidons que des orthodoxes qui savent qu'ils se battent pour la grande Russie », reprend Denis Gariïev.
Mais tous n'ont pas cette motivation, comme Vitali, 19 ans, qui après sept mois passés dans l'est de l'Ukraine, affirme ne pas vraiment avoir d'idéologie. Selon lui, ceux qui rejoignent les rebelles prorusses pour des raisons politiques ne sont rien d'autre que des « romantiques ». « La guerre, c'est une affaire d'hommes, tout simplement », affirme-t-il. Le plus important à ses yeux, c'est l'amitié et la camaraderie qu'il dit avoir trouvé à la guerre. « Mais l'adrénaline, c'est pas mal non plus », sourit Vitali en montrant son téléphone où, à côté de vidéos de sa petite amie et de son chien, figurent celles de combats dans l'aéroport de Donetsk. « Regardez, c'est moi qui tire ! Pas mal, non ? » lance-t-il d'un air satisfait, sans avoir l'air particulièrement impressionné alors qu'il sort tout juste de l'enterrement de son ami et compagnon d'armes Evgueni.
Marina KORENEVA/AFP

Monarchistes ou nostalgiques de l'URSS, ils ont entre 18 et 50 ans et ont quitté leurs familles à Saint-Pétersbourg pour combattre aux côtés des rebelles prorusses en Ukraine. Par idéologie, mais parfois aussi pour jouer à la guerre.Ces deux dernières semaines, quatre volontaires partis rejoindre les rebelles prorusses du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, ont été enterrés à...

commentaires (2)

L'ABRUTISSEMENT ET L'HÉBÉTUDE SONT LES DEUX RÉSERVOIRS DES IDIOTS QUI SE PORTENT VOLONTAIRES DANS LES CONFLITS... QU'IL SOIT AU MOYEN ORIENT OU EN UKRAINE !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 05, le 06 mars 2015

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Commentaires (2)

  • L'ABRUTISSEMENT ET L'HÉBÉTUDE SONT LES DEUX RÉSERVOIRS DES IDIOTS QUI SE PORTENT VOLONTAIRES DANS LES CONFLITS... QU'IL SOIT AU MOYEN ORIENT OU EN UKRAINE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 05, le 06 mars 2015

  • Typique des politiques de dictateurs ou l'on fait toute les crasses possibles et après accusons les autres des méfaits. Nous comprenons d'ou le régime Syriens et Iraniens apprennent l'application de leur politiques et tendances criminels. Maintenant nous comprenons mieux les motivations occidentales concernant les sanctions contre la Russie. Elles semblent être a leurs place. Il faut a présent que le peuple Russe réagissent et fortement pour éviter de voir leur pays finir comme l'Allemagne Nazi.

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 58, le 06 mars 2015

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