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Moyen Orient et Monde - États-Unis

L’« Emailgate » pourrait « affecter Hillary Clinton si elle est élue présidente »

L'ex-secrétaire d'État doit expliquer pourquoi elle a utilisé sa messagerie personnelle, estime Kim Ghattas.

Hillary Clinton n’aurait pas violé la loi, selon son attaché de presse. Yuri Gripas/Reuters

« Emailgate », « scandale », « alarmant »... Autant de termes (plus ou moins justifiés ?) pour qualifier les révélations de la presse américaine en début de semaine sur l'utilisation par Hillary Clinton de sa messagerie personnelle alors qu'elle était encore secrétaire d'État, de 2009 à 2013. Ce faisant, elle aurait violé la loi fédérale, d'après le New York Times, une adresse personnelle étant moins protégée contre les piratages. En outre, cette même loi fédérale prévoit que la correspondance des responsables gouvernementaux soit conservée en archives.

« D'après l'attachée de presse de Hillary Clinton, l'utilisation par cette dernière de sa messagerie personnelle n'est pas techniquement illégal », raconte Kim Ghattas, correspondante de la BBC et auteure de The Secretary : A Journey with Hillary Clinton from Beirut to the Heart of American Power. « La procédure de sécurité concernant les courriels des officiels a été renforcée après le départ de l'ex-Première dame de son poste de secrétaire d'État, explique-t-elle. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque, la bombe Wikileaks venait d'exploser et que des documents confidentiels gouvernementaux ont été divulgués, tandis que la messagerie personnelle de Mme Clinton n'a pas été piratée », souligne l'auteure, qui précise en outre que plus de 50 000 messages privés ont déjà été envoyés aux archives.

En attendant, l'ancienne secrétaire d'État a annoncé mercredi soir via Twitter que ses courriels seront rendus publics, sous la pression d'élus républicains du Congrès qui ont déposé une assignation pour obtenir tous ses courriels envoyés pendant son mandat. « Je trouve difficile de croire que Hillary Clinton a utilisé son courriel personnel pour envoyer des messages à la teneur ultrasecrète ou au contenu particulièrement important », estime la journaliste, suggérant que plus d'une messagerie a pu être utilisée. « Il ne faut pas oublier non plus que la technologie du gouvernement américain est maladroite et difficile à manipuler. Il se peut donc que ce soit tout simplement pour des raisons pratiques que Mme Clinton ait utilisé son courriel personnel, probablement plus rapide pour des messages d'une moindre importance. » La question qui se pose est justement celle-ci : Hillary Clinton s'est-elle servie de sa messagerie non officielle pour toutes ses correspondances ? « Jusqu'à ce qu'elle réponde à cette question, le public aura le sentiment que Mme Clinton a quelque chose à cacher », juge l'auteure.

Quant aux conséquences que pourrait avoir cette affaire sur la prochaine présidentielle américaine, à laquelle Hillary Clinton pourrait se porter candidate, il est encore trop tôt pour en connaître l'ampleur. « Tout a un impact aux États-Unis. Cette histoire pourrait tomber à l'eau, tout comme elle pourrait jeter de l'huile sur le feu et affecter, si elle est élue, la présidence de l'ex-Première dame. Mais jusqu'à ce que l'on sache pourquoi elle n'a pas utilisé sa messagerie officielle, personne ne peut encore savoir l'étendue de cette affaire », conclut Kim Ghattas.

 

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