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La Chine dit "combattre de toutes ses forces" la pollution, mais les mesures font toujours défaut

Un an après un appel strident à "la guerre contre la pollution", le Premier ministre chinois Li Keqiang s'est engagé jeudi à "lutter de toutes ses forces" contre ce "fléau", mais sans annoncer aucune nouvelle mesure environnementale significative.

Au cours de son long discours (plus d'1H40) ouvrant la session annuelle du parlement chinois, le dirigeant a brièvement évoqué la question sans lui conférer de place proéminente. "La pollution de l'environnement est un fléau pour la qualité de vie des gens, et un problème qui pèse lourd dans nos consciences", a lancé M. Li devant les quelque 2 900 délégués de l'Assemblée nationale populaire (ANP). "Nous devons la combattre de toutes nos forces" et "nous n'aurons de cesse que nous n'ayons retrouvé des ciels bleus et des rivières limpides", a-t-il poursuivi.

La relative discrétion des questions environnementales dans le discours de Li contrastait singulièrement avec le très vif émoi provoqué il a quelques jours sur l'internet chinois par un documentaire-enquête sur les causes de la pollution atmosphérique.

"Sous le dôme", film réalisé par une ancienne journaliste vedette de la télévision publique CCTV, a remporté un triomphe dès sa mise en ligne samedi: il a été visionné plus de 155 millions de fois en l'espace du week-end.

Un succès révélateur: l'âcre smog brunâtre qui embrume régulièrement les métropoles, mais également la pollution de deux tiers des sols chinois par des métaux lourds et dérivés chimiques, sont devenus l'un des principaux sujets de mécontentement dans le pays.

Le gouvernement chinois assure agir en restreignant le trafic automobile et en fermant les centrales à charbon et aciéries les plus polluantes. Mais le documentaire "Sous le dôme" --en démontrant le laxisme des normes officielles, la pression des lobbies énergétiques, l'opposition des gouvernements locaux peu enclins à freiner la croissance industrielle et la non-application des lois adoptées-- a relancé des débats enflammés sur l'inertie des autorités.

Jusqu'à pousser les responsables de la censure à intimer aux sites internet de contrôler très strictement les discussions sur le sujet et de laisser place aux nouvelles concernant l'ANP. "Nous devons (...) punir les responsables d'émissions (polluantes) illégales, et nous assurer qu'ils payent un prix élevé pour leurs fautes; et nous devons punir de façon similaire" les officiels n'empêchant pas ces émissions, a affirmé Li Keqiang jeudi.

La part des énergies non-fossiles dans "la consommation d'énergie primaire non renouvelable" chinoise a progressé à 11,2% en 2014, contre 10,1% l'année précédente, a néanmoins indiqué jeudi la NDRC, l'agence de supervision économique.

Un an après un appel strident à "la guerre contre la pollution", le Premier ministre chinois Li Keqiang s'est engagé jeudi à "lutter de toutes ses forces" contre ce "fléau", mais sans annoncer aucune nouvelle mesure environnementale significative.
Au cours de son long discours (plus d'1H40) ouvrant la session annuelle du parlement chinois, le dirigeant a brièvement évoqué la question...