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À La Une - Syrie-Irak

Un haut gradé US évoque la possibilité d'un rôle pour les forces américaines sur le terrain en Syrie

"La Turquie ne sera pas partie prenante à un conflit armé en Irak ou en Syrie", déclare le Premier ministre Ahmet Davutoglu.

Les forces spéciales américaines pourraient éventuellement être envoyées en Syrie pour y épauler les rebelles modérés formés par le Pentagone, a déclaré le général Martin Demsey. Reuters/Stringer

Les forces spéciales américaines pourraient éventuellement être envoyées en Syrie pour y épauler les rebelles modérés formés par le Pentagone, a déclaré le plus haut gradé américain mercredi. "Si le commandement sur le terrain me demande à moi ou au secrétaire à la Défense d'envoyer des forces spéciales pour accompagner les Irakiens ou les nouvelles forces syriennes (...), si nous estimons que c'est nécessaire pour remplir nos objectifs, alors c'est ce que nous recommanderons" au président américain, a déclaré le général Martin Dempsey lors d'une audition au Congrès à Washington.

Mais un responsable du Pentagone a minimisé ces propos et assuré que le haut gradé n'avait en rien changé de position sur le sujet car, d'après lui, "il n'est pas question d'envoyer des troupes américaines en Syrie", sauf dans l'éventualité où un pilote américain devrait être secouru après la chute de son avion. De plus, selon cette même source, le cas de figure envisagé par le général Dempsey est d'autant plus "hypothétique" que les forces rebelles syriennes modérées n'ont pas encore commencé leur formation.

Le général Dempsey avait d'ailleurs déjà dit la même chose mais en parlant uniquement de l'Irak, où plus de 2 000 soldats américains conseillent l'armée irakienne et les forces kurdes dans leur lutte contre le groupe État islamique (EI). Près de 1 500 Syriens se sont déjà portés candidats pour être formés par les Etats-Unis. Le but est d'en former 5 000 cette année, et 15 000 sur trois ans. Trois pays, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar accueilleront les camps d'entraînement.

 

(Repère : Quelles sont les principales villes aux mains de l'EI en Irak et en Syrie ?)

 

La Turquie ne participera pas aux combats en Irak

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a d'ailleurs déclaré, selon la presse, que la Turquie ne participera pas aux combats contre l'EI en Irak ou en Syrie, mais soutiendra l'administration irakienne dans sa lutte contre les jihadistes. "La Turquie ne sera pas partie prenante à un conflit armé en Irak ou en Syrie. Nous soutiendrons l'offensive à Mossoul (Irak) mais nous n'entrerons pas directement dans les combats", a dit M. Davutoglu aux journalistes qui l'accompagnaient à New York pour des entretiens avec les milieux financiers.

La Turquie a envoyé mardi en Irak du matériel militaire destiné aux forces irakiennes qui tentent de reprendre la ville stratégique de Tikrit à l'EI, première participation concrète à la coalition internationale antijihadiste. Selon une source militaire à Ankara, ce matériel ne comprend pas d'armes.

Le chef du gouvernement islamo-conservateur turc a également souligné que son pays souhaitait que "le risque diminue à sa frontière" avec l'Irak et la Syrie, dont les jihadistes tiennent d'importantes zones depuis l'été dernier. "Nous ne voulons pas de menace terroriste à nos frontières", a insisté M. Davutoglu.

 

(Lire aussi : Reprendre Mossoul : mission impossible ?)

 

La Turquie a été longtemps critiquée pour son soutien aux groupes rebelles les plus radicaux en guerre contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, sa bête noire. Elle a également refusé d'intervenir militairement pour soutenir les forces kurdes qui ont repris le contrôle en janvier de la ville frontalière syrienne de Kobané assiégée par les combattants du groupe EI. Il y a deux semaines, Ankara a rapatrié ses soldats qui gardaient un mausolée ottoman en territoire syrien, menacé par l'EI, et semble depuis avoir opté pour une participation plus active aux opérations militaires contre les jihadistes.

Son ministre de la Défense Ismet Yilmaz, en visite mercredi à Bagdad, a confirmé que la Turquie offrirait une assistance logistique et de renseignements aux forces irakiennes. "La Turquie est aux côtés de l'Irak (...) elle est prête à tout soutien logistique et en matière de renseignements", a-t-il assuré.

 

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