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Lifestyle - Papilles

Waël Lazkani, découvreur de saveurs

Waël Lazkani est un homme positif, heureux de vivre et libre. Il y a bien longtemps, il a décidé d'exercer un métier qu'il aime, naviguant d'une aventure à l'autre, découvrant saveurs et savoir-faire, pour finir par tomber amoureux de la culture et des arômes asiatiques.


Sa cuisine, baptisée Jaï, installée rue du Mexique et qui accueille une seule table de convives, est un succès depuis un peu plus de trois ans. Aujourd'hui, il offre son expertise à des particuliers européens et assure des formations aux femmes dans les milieux les moins privilégiés pour les aider à apprendre un véritable métier.
Un grand sourire, un sens de l'humour et des yeux immenses derrière des lunettes rondes. La quarantaine, le restaurateur, informel, ne fait pas son âge. Il parle de son parcours, de ses voyages, de ses plans et de ses rêves avec tellement d'enthousiasme et de simplicité qu'il redevient pour un instant un jeune étudiant emporté par ses projets ! Et pourtant, Waël Lazkani est un homme qui a pu se prouver. Avec sa cuisine qui cartonne, il a réussi là où tant d'autres ont échoué ; les quelques restaurants asiatiques ouverts à Beyrouth n'ont pas vraiment tenu la route.


Avant d'avoir achevé ses études de sciences politiques et d'histoire de l'art à l'Université McGill au Canada, il décide de tout plaquer à quelques mois de la remise des diplômes. « Je suis tombé amoureux de la cuisine alors que j'étais étudiant. Je devais travailler pour me faire de l'argent de poche. J'ai commencé au bas de l'échelle, à laver et éplucher fruits et légumes », confie-t-il.
C'est cette sensualité, le fait de travailler avec ses mains, de sentir les aliments aux couleurs et aux textures diverses, qui l'encourage à privilégier cette voie. Il quitte ainsi l'université et accumule les stages durant deux ans dans divers restaurants, dont certains étoilés, à Montréal, Londres et Paris. « J'ai fait ensuite une école de cuisine. J'ai suivi des cours à l'école hôtelière de Laval. C'était celle qui prenait le moins de temps et je voulais faire plaisir à ma mère qui tenait absolument à me voir avec un diplôme ! » raconte-t-il dans un éclat de rire. Waël Lazkani quitte à nouveau le Canada et s'installe à Londres, où il travaille dans un restaurant étoilé. C'est là qu'il découvre, aussi, les saveurs de la cuisine asiatique. « L'ambiance est souvent malsaine dans les restaurants de luxe, explique-t-il. Tout le monde est jaloux et les gens se mettent des bâtons dans les roues. Quand je tournais le dos l'espace de quelques instants, mes spatules disparaissaient et mes plats au four brûlaient parce que quelqu'un avait mis la température à fond. »


Le chef en devenir repart, une fois de plus, approfondir ses connaissances en cuisine asiatique. « En Asie, on confectionne des plats comme si l'on édifiait des temples, qui tiennent malgré leur lourde structure et leurs fioritures. » Puis, l'esprit toujours très libre, Waël quitte Londres et travaille durant sept ans auprès d'une entreprise de services qui pourvoit les bateaux privés de chefs cuisiniers. « Je vivais six mois par an sur les bateaux. J'ai appris à connaître toute la Méditerranée et toutes ses saveurs, de la Turquie à l'Espagne. Mais mon travail était beaucoup plus versé dans les services que dans la créativité », indique-t-il. Les autres six mois de l'année, il les passe au Liban « à récupérer et à revoir proches et amis, ou à voyager et découvrir de nouvelles cuisines », dit-il. Les pays asiatiques constituent sa destination de prédilection. En Asie, il découvre les rizières, les paysages, les goûts, l'agriculture, la philosophie bouddhiste et l'amabilité du peuple. Il découvre sa première destination, la Thaïlande, « tellement douce » qu'il ne veut presque plus la quitter.
En 2010, il décide de rentrer au Liban et de mettre en place une cuisine évidemment spécialisée dans les plats asiatiques à des prix très abordables. Le succès le retient. 5 ans plus tard, il n'a toujours pas bougé ! Dans les prochains mois, il espère ouvrir d'autres enseignes à Beyrouth, « de petites échoppes, avec pignon sur rue, servant du street food asiatique ».

 

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