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Liban - Les archives racontent... - Dans « L’Orient » du 4 mars 1969

L’essai du Concorde met en évidence la nécessité de réaménager l’AIB

Rien n'a encore été entrepris ni même décidé pour préparer l'aéroport de Beyrouth à recevoir les avions de la génération 70 : supersoniques et « jumbo jets ».

Devant le Concorde, le pilote André Turcat qui était aux commandes de l’appareil lors du vol d’essai.

Lorsque le Concorde s'est arraché de la piste d'envol et a pris l'air, l'association d'idées a été immédiate : cet avion de la nouvelle génération, lorsqu'il deviendra opérationnel dans quatre ans, pourra-t-il utiliser l'aéroport de Beyrouth ? Ce n'est pas sûr, si l'AIB demeure en l'état.
Le nez replié et pointé vers la terre (...), le Concorde a impressionné toutes les personnes présentes, mêmes celles qui se trouvaient à ce vol inaugural (à Toulouse) avec, au départ, un préjugé défavorable.
(...) Avec le premier vol du Concorde, c'est en effet une grande aventure technique qui commence, dans laquelle la France et la Grande-Bretagne ont engagé ensemble leur prestige national et aussi d'importants investissements : 3 milliards de dollars. Avec le Concorde (...), l'homme d'affaires européen pourra partir d'Orly le matin et être de retour le soir même, après avoir passé 7 heures à Manhattan.
(...) Parmi les seize grandes compagnies internationales qui ont pris des options sur le Concorde, figure la Middle East Airlines Air Liban, pour deux appareils.
(...) Il devait être prêt fin 1971 (...), il ne le sera qu'en 1973 et peut-être en 1974. C'est un répit pour l'Aéroport international de Beyrouth. (...) Dans son état actuel, l'AIB n'est pas en mesure de recevoir la nouvelle génération d'avions – aussi bien les supersoniques que les jets géants – qui est en train de naître que sous certaines conditions. C'est-à-dire que quelques-uns de ces appareils ne pourraient être utilisés que sous réserve. Ce qui pourrait être un handicap très lourd, même si, comme on le dit, deux grandes compagnies internationales, au moins, envisagent des escales à Beyrouth du Boeing 747 dès l'an prochain, même sans réaménagements.
(...) Ces « jumbo jets » (éléphants de l'air), comme on les appelle déjà, déverseront d'un coup 300 à 500 passagers. On connaît déjà le désordre quand débarquent d'un long courrier actuel un peu plus de cent passagers. Qu'arrivera-t-il lorsque déboucheront d'un coup à l'AIB trois à cinq fois plus de voyageurs avec leurs bagages.
(...) Il y a 18 mois déjà, le 27 juillet 1968, l'Orient lançait le cri d'alarme : « L'AIB est en péril. » Dans une grande enquête, le retard qui risque de devenir irréversible pris par l'aéroport de Beyrouth était mis en évidence. La situation est d'autant plus alarmante qu'à 100 kilomètres de Khaldé, un aéroport est né à Damas-Ghazalié...

Lorsque le Concorde s'est arraché de la piste d'envol et a pris l'air, l'association d'idées a été immédiate : cet avion de la nouvelle génération, lorsqu'il deviendra opérationnel dans quatre ans, pourra-t-il utiliser l'aéroport de Beyrouth ? Ce n'est pas sûr, si l'AIB demeure en l'état.Le nez replié et pointé vers la terre (...), le Concorde a impressionné toutes les personnes...

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