Une cérémonie religieuse est prévue mardi soir dans la ville sainte de Machhad (nord-est de l'Iran) à la mémoire de sept "martyrs", dont un "commandant afghan", tués en Syrie, ont rapporté les médias iraniens.
Selon le quotidien gouvernemental Iran, Alireza Tavassoli était le commandant de la "Brigade des Fatemioun" (partisans de Fatima, la fille du prophète Mahomet), composée de "combattants volontaires afghans en Syrie". Cette brigade "a eu de nombreux martyrs" en défendant le mausolée de Zeinab, un lieu saint chiite près de Damas, poursuit-il. Selon le journal, Alireza Tavassoli a été tué dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, "en combattant les groupes terroristes et takfiris", termes utilisés par les responsables iraniens pour désigner la rébellion armée syrienne, opposants comme jihadistes sunnites.
(Pour mémoire : Percée du régime et du Hezbollah au sud de la Syrie)
La presse iranienne rapporte régulièrement la mort de combattants tués en Syrie et en Irak, présentés comme des "volontaires" partis défendre les lieux saints chiites dans ces deux pays.
L'Iran nie avoir des troupes au sol en Syrie et en Irak tout en reconnaissant la présence de "conseillers militaires" pour aider les gouvernements de ces deux pays à combattre les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).
(Pour mémoire : Tout se joue entre Deraa et Kuneitra..., le décryptage de Scarlett Haddad)
A la mi-janvier, un commandant des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Allahdadi, a été tué à Kuneitra (sud-ouest de la Syrie) dans un raid aérien israélien. Six membres du Hezbollah ont également péri dans cette attaque. L'armée syrienne et les combattants du Hezbollah avaient lancé à la mi-février une grande offensive dans la province de Deraa, berceau de la révolte syrienne, située à la lisière avec Israël. Le régime syrien avait indiqué que l'opération visait à "casser la bande qu'ils (les rebelles) essaient d'établir" à la frontière. Les rebelles et leurs alliés jihadistes du Front Al-Nosra avaient progressé dans la région.
A l'époque, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources civiles, avait fait état d'une centaine de morts dans les combats, dont 50 rebelles et 43 soldats, membres du Hezbollah et militaires iraniens.
Eclairage
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Selon le quotidien gouvernemental Iran, Alireza Tavassoli était le commandant de la "Brigade des Fatemioun" (partisans de Fatima, la fille du prophète Mahomet), composée de...
commentaires (6)
"Cérémonie religieuse" ? Quelle cérémonie religieuse ?! Cérémonie Takfiriste, plutôt oui !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
01 h 12, le 04 mars 2015