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Liban

Bou Faour ouvre une enquête dans l’affaire du nourrisson décédé au Akkar

Mounir Haouli portant son fils décédé vers sa dernière demeure. Photo Michel Hallak

Le problème est devenu récurrent. Il ne se passe pas une semaine sans que le cas d'un patient, interdit d'accès à un hôpital, ne soit relaté dans les médias. La dernière affaire en date remonte à ce week-end. Dimanche, l'enfant Abdel-Raouf Mounir Haouli, âgé d'à peine plus de quatre mois, est décédé, après que deux hôpitaux du Akkar eurent refusé de l'admettre « faute de places ».
Hier, la famille éplorée du nourrisson lui a fait ses adieux. C'est son père, Mounir, qui l'a porté dans ses bras à travers les rues de son village Majdala, au Akkar, jusqu'à sa dernière demeure.
Le père accablé, qui avait déposé une plainte au commissariat de Halba contre l'hôpital Rahal et le centre hospitalier al-Youssef, explique à notre confrère Michel Hallak que samedi, son fils « souffrait de diarrhée et de vomissements ». Il l'a fait ausculter par le médecin qui lui a prescrit les médicaments et sérums nécessaires. « Nous avons entamé le traitement immédiatement,
raconte-t-il. Mais dimanche, il n'allait pas mieux. Il avait le ventre qui gonflait. J'ai rappelé le médecin qui, après l'avoir ausculté une seconde fois, a demandé qu'il soit hospitalisé. J'ai alors accouru au centre hospitalier al-Youssef à Halba, mais l'employé m'a rétorqué rapidement qu'il n'y avait pas de places. Je me suis alors dirigé vers l'hôpital Rahal. L'infirmière des urgences a effectué les appels nécessaires pendant dix minutes au bout desquelles elle m'annonce, également, qu'il n'y avait pas de places, "sinon, je vous aurais aidé". »
Mounir Haouli rappelle le médecin qui lui conseille de rentrer avec son fils à la maison et de poursuivre le traitement. Il lui a également demandé de lui donner des nouvelles de l'enfant. « Le vomissement et la diarrhée avaient diminué, mais le ventre de mon fils était toujours gonflé, précise le père. Le médecin m'a prescrit un autre médicament. Mais le soir, vers 20h30, son état de santé empirait. » Le papa se rend alors au centre hospitalier al-Youssef, où se trouvait le médecin traitant. « Au bout de cinq minutes, on m'annonce que mon fils est décédé », confie le papa, qui appelle le ministre de la Santé à suivre le dossier de près. Il précise en outre qu'il est couvert par la Caisse nationale de la Sécurité sociale, « mais les hôpitaux ne me l'ont pas demandé et ils ne m'ont pas réclamé de l'argent, dit-il. Ils m'ont juste annoncé qu'ils n'avaient pas de places », affirme-t-il.
Hier, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a demandé l'ouverture d'une enquête. Il a dans ce cadre demandé au père de se rendre au ministère pour fournir aux responsables les informations nécessaires, comme il a convoqué les directeurs des deux hôpitaux au ministère. « Les mesures adéquates seront prises à la lumière des résultats de l'enquête », a affirmé le ministre.

Le problème est devenu récurrent. Il ne se passe pas une semaine sans que le cas d'un patient, interdit d'accès à un hôpital, ne soit relaté dans les médias. La dernière affaire en date remonte à ce week-end. Dimanche, l'enfant Abdel-Raouf Mounir Haouli, âgé d'à peine plus de quatre mois, est décédé, après que deux hôpitaux du Akkar eurent refusé de l'admettre « faute de...

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