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Culture - Rencontre

Harmonies pour une soirée orientale avec Ziad el-Ahmadié

Libanais né au Koweït, quarante-deux ans et déjà vingt-cinq ans de dévotion à la musique arabe et orientale. Autodidacte, Ziad el-Ahmadié offre aux mélomanes « takassim », « mouwashahat » et « doulab bayat » au Crystal Garden. Rencontre pour mieux faire résonner le « oud » et ses sortilèges...

Cheveux sel et poivre à la brosse, regard vif, le cahier des notes des ritournelles qu'il compose transcrit ou arrangé sous le bras, Ziad el-Ahmadié, père de deux enfants, a le virus de la musique. Une musique avec un M majuscule. S'il aime Bach, Chopin, Beethoven, Dvorak et Liszt – pour ne nommer que ceux-là –, il en pince beaucoup pour les Rahbani (Ziad en tête de liste!), Feyrouz, Zakaria Ahmad, Oum Kalsoum, Abdallah al-Masri et Abdel Wahab.
Et si la frénésie, la fringale et le besoin irrépressible de la musique le saisissent, il peut très bien mettre sur sa platine de la cithare indienne, du tango, du jazz mais surtout, rose de son cœur, du flamenco. «Avec, de préférence, Paco de Lucia et Vicente Arriga», précise-t-il, une étincelle de joie dans les yeux.
Dès l'âge de seize ans, après avoir tâté de l'accordéon et du piano, le «oud» et ses sonorités charnues le hantent. Étudiant en sciences électroniques à la LAU, il vire sans ciller vers le monde des instruments de musique et des partitions. Son premier concert en 1990, à dix-neuf ans, au West Hall, est un hommage à Marcel Khalifé et la chanson politisée. Avec, déjà, quelques touches personnelles.
Voix de baryton, dextérité à marier sons et instruments d'orchestre arabe, avec souplesse dans l'emploi du plectre et l'art de pincer les cordes, Ziad el-Ahmadié a déjà trois albums dans les bacs (Bil Bal, Beyond Traditions et Silent Waves).
À son actif aussi, la bande musique de 17 feuilletons de TV libanais, dont Luna, Majnoun Leyla et Al-Leila al-akhira. Côté spectacle et danse, il est présent avec Women Beyond the Line (repris récemment à la demande du public au Tournesol) ainsi que dans l'expression corporelle contemporaine de Beirut Jaune et Nour el-chark de Omar Rajeh. Il supervise par ailleurs partition et exécution musicale dans le phénoménal succès de Hichek Bichek qui cartonne depuis deux ans au cabaret-théâtre « Metro » à Hamra.
Le cinéma libanais lui cligne aussi de l'œil et voilà qu'il signe deux films à succès produits au pays du Cèdre, Bébé et Vitamine aujourd'hui en salle.
Incursion peut-être inattendue mais justifiée dans le monde de l'opéra européen en collaborant avec les créations de Robert Clerc pour deux opus lyriques (À l'ombre du grand arbre et Oper-A-Don) qui ont été à l'affiche à Paris et à Genève.
Pour cette soirée aux saveurs et harmonies toutes orientales, avec le concours de la basse Samir Nasreddine, l'accordéoniste Joseph Sejaan, le violoniste Khalil al-Baba et le percussionniste Bahaa Daou, que réserve ce musicien un peu touche-à-tout aux mélomanes qui viendront l'applaudir?
«Une soirée qui a lieu grâce à l'initiative de Myrna Boustany, dit-il en toute simplicité, et que je remercie infiniment de me donner l'occasion d'agrandir mon cercle d'auditeurs et d'avoir un tremplin de festival pour promouvoir ma musique. Cette musique arabe qui a des spécificités, une âme et une vie particulières. Une musique qui est d'abord mélodies. C'est une vibration qui exprime l'inspiration, celle de l'âme, de l'esprit. C'est un dialogue avec les auditeurs pour mieux les ramener dans son giron. Pour moi, ce concert est une façon de révéler à l'audience que la musique arabe a le même pouvoir de culture et de réflexion que toute autre musique au monde. Ce concert est sans doute une porte à grande charge d'espoir pour d'autres envols...»

Cheveux sel et poivre à la brosse, regard vif, le cahier des notes des ritournelles qu'il compose transcrit ou arrangé sous le bras, Ziad el-Ahmadié, père de deux enfants, a le virus de la musique. Une musique avec un M majuscule. S'il aime Bach, Chopin, Beethoven, Dvorak et Liszt – pour ne nommer que ceux-là –, il en pince beaucoup pour les Rahbani (Ziad en tête de liste!), Feyrouz,...

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