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Culture - Festival al-Bustan

Carmen Giannatasio, une divine Norma qui a conquis les cœurs

La célèbre tragédie romantico-classique « Norma » de Vincenzo Bellini, un des opéras majeurs du XIXe siècle, a été présentée à l'auditorium Émile Bustani. Une fabuleuse soirée. Elle se joue également ce soir samedi. Ne la ratez pas.

Carmen Giannatasio et Arturo Chacon Cruz font revivre les passions de Norma. Photo Roland Ragi

L'action se situe dans la Gaule, occupée par l'Empire romain. Norma est une grande prêtresse d'un temple et mère de deux enfants qu'elle a eus avec Pollione, un proconsul romain. Elle découvre que ce dernier est amoureux de son amie, la jeune prêtresse Adalgisa, avec qui il compte s'enfuir. Norma sera tour à tour en proie à plusieurs sentiments qui la tiraillent. Cédant à l'envie de tuer ses enfants, elle se rétracte au dernier instant pour se venger directement de Pollione ou encore d'Adalgisa. Mais encore une fois la prêtresse met sa colère de côté et avoue alors, publiquement, avoir manqué à ses vœux de prêtresse. Pour cette faute grave, elle devra être condamnée à mort.

Le rôle-titre de Norma est considéré comme l'un des plus difficiles du répertoire des sopranos qui requiert à la fois une grande technique lyrique et des qualités de tragédienne. Carmen Giannatasio s'est sentie enchantée et honorée lorsque le maestro Gianluca Marciano lui a proposé de tenir ce rôle interprété autrefois par La Callas.
L'accomplir avec une agilité vocale et des coloratures d'une grande liberté représentait un défi pour la cantatrice dont c'était la première de Norma à Beyrouth. Donner également une teinte orientale à cette femme trompée et blessée dans son orgueil et sa dignité était également un autre défi.

Sur une scène sans décor, mais entourée des deux chœurs de l'Université antonine et de la NDU ainsi que du jeune Orchestre de l'État d'Arménie, dirigé par Gianluca Marciano, celle qu'on a comparée à la Magnani pour ses qualités dramatiques se distingue par une pureté de chant remarquable. Vêtue d'une longue cape rouge carmin à multiples pans, la diva napolitaine ouvre la tragédie avec le célèbre aria Casta Diva, invocation à la lune. Ce prélude, un des airs les plus célèbres du répertoire lyrique, magnifié par le chant de la flûte et la mélancolie des cordes, conquiert très vite les cœurs. Face à Nino Surguladze (Adalgisa), Arturo Chacon Cruz (Pollione), Gocha Datuzani (Oroveso), Becharra Moufarrege (Flavio) et Mira Akiki (Clotide), une grande Norma est née sur la scène du Bustan.

 

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L'action se situe dans la Gaule, occupée par l'Empire romain. Norma est une grande prêtresse d'un temple et mère de deux enfants qu'elle a eus avec Pollione, un proconsul romain. Elle découvre que ce dernier est amoureux de son amie, la jeune prêtresse Adalgisa, avec qui il compte s'enfuir. Norma sera tour à tour en proie à plusieurs sentiments qui la tiraillent. Cédant à l'envie de tuer...

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