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Liban

Indignation libanaise face aux exactions de l’EI contre les assyriens

Fouad Siniora, qui s’est entretenu hier avec l’ambassadrice de Grèce, a dénoncé un crime contre l’humanité. Photo Dalati et Nahra

« C'est un crime caractérisé contre l'humanité et qui doit être sanctionné », s'est exclamé le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, en commentant la destruction par l'État islamique du patrimoine culturel assyrien en Irak et l'enlèvement de plus de deux cents assyriens à Hassaké, en Syrie.
Comme lui, plusieurs personnalités politiques et religieuses, toutes appartenances communautaires confondues, ont stigmatisé la folie meurtrière et destructrice de ce groupe extrémiste. M. Siniora a souligné l'importance historique du patrimoine détruit « qui a donné aux spécialistes la possibilité de relater l'histoire de l'humanité ». Il a dénoncé « un crime ignoble et monstrueux commis contre le patrimoine humain et que l'histoire va retenir au même titre que d'autres, commis par des barbares et des sauvages qui ont défiguré par leurs actes l'histoire de l'humanité et le patrimoine international ».
Fouad Siniora était également révolté par la concomitance de la destruction du patrimoine de plusieurs siècles d'histoire et les exactions meurtrières de l'État islamique contre les assyriens en Syrie. « Il n'est plus possible de se taire et de fermer les yeux sur ce qui se passe en Irak et en Syrie, puisqu'il s'agit d'un crime caractérisé contre l'humanité, qui doit être sanctionné à cause de sa gravité et de l'ampleur du tort qu'il cause à l'histoire et au patrimoine de l'humanité ». Il en a appelé à la communauté internationale, l'exhortant d'agir « avant qu'il ne soit trop tard ».
Plusieurs autres personnalités ont lancé le même appel aussi bien à la communauté internationale qu'aux États arabes. « Ces crimes barbares sont une marque noire pour le monde libre qui continue de réagir avec une timidité suspicieuse pour en finir avec le terrorisme qui s'étend dans la région arabe », a commenté Atef Majdalani, député du bloc du Futur. Il a invité les pays arabes à « mettre en place un mécanisme militaire pour venir à bout de ce terrorisme aveugle ».
M. Majdalani a invité les autorités libanaises à faciliter l'entrée au Liban des réfugiés assyriens, si jamais ils arrivent à nos frontières, et à trouver le moyen de leur acheminer des aides, en coordination avec des ONG locales et internationales.
Réunie sous la présidence de M. Rafic Bazergi, la Ligue latine a exprimé sa « profonde indignation face à la poursuite des actes barbares commis contre les minorités chrétiennes au Moyen-Orient », s'arrêtant particulièrement sur l'exécution des travailleurs coptes en Lybie la semaine dernière et les actes d'enlèvement et de déportation massive des populations assyriennes au nord de la Syrie.
Les actes de déportation ont été également dénoncés par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, qui a vu dans les pratiques de l'EI une « volonté de porter un coup à la coexistence islamo-chrétienne », alors que la Ligue des anciens députés que préside Michel Maalouli, ancien vice-président de la Chambre, a stigmatisé le silence mondial face à ces pratiques. La Ligue a appelé à la tenue d'un sommet chrétien « pour examiner les moyens d'exercer des pressions sur la communauté internationale, afin qu'elle s'emploie à éradiquer ce phénomène barbare ». Ce sommet serait suivi d'un autre islamo-
chrétien, « dont l'objectif sera d'œuvrer pour répandre une culture de convivialité face à celle que les intégristes essaient d'imposer », a déclaré M. Maalouli.

« C'est un crime caractérisé contre l'humanité et qui doit être sanctionné », s'est exclamé le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, en commentant la destruction par l'État islamique du patrimoine culturel assyrien en Irak et l'enlèvement de plus de deux cents assyriens à Hassaké, en Syrie.Comme lui, plusieurs personnalités politiques et religieuses, toutes...

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