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Liban - L’éclairage

Washington s’alarme de la fragilité du statu quo au Sud

Le séjour du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à Beyrouth et les contacts politiques entrepris à cette occasion ont donné des résultats importants.
Il s'agit d'abord de la confirmation apportée par M. Hariri à la poursuite du dialogue entre sa formation et le Hezbollah pour réduire les tensions sectaires, un dialogue que rien n'est censé arrêter. L'ancien Premier ministre a, en outre, appelé à la mise au point d'une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et fait valoir la nécessité de renforcer la ligne modérée dans la rue musulmane et de faire face à l'extrémisme « takfiriste ». Et il a naturellement souligné la place que doit occuper l'échéance présidentielle en tête de toutes les priorités.
Dans les milieux du 14 Mars, nombreux sont ceux qui soulignent néanmoins le caractère incomplet des initiatives politiques lancées par M. Hariri et la fragilité du contexte libanais tant que la partie adverse n'aura pas fait des propositions allant dans le même sens.
Ainsi, s'interroge-t-on dans ces milieux, comment se peut-il que la stabilité soit préservée au Liban à l'heure où le Hezbollah maintient ses combattants en Syrie, dont une partie se trouve dans des secteurs proches du plateau du Golan occupé par Israël, en application de la nouvelle doctrine du Hezb unifiant le front du Liban-Sud et celui du Golan ?
Cette doctrine n'est-elle pas en elle-même porteuse de risques majeurs, après les incidents qui se sont produits il y a quelques semaines à Kuneitra puis dans les fermes de Chebaa ?
Il est vrai que les analystes avaient minimisé l'impact de ces deux incidents, excluant l'éventualité d'une escalade. Il convient toutefois de noter que certaines capitales occidentales, et tout particulièrement Washington, continuent de s'en inquiéter.


Un homme politique libanais qui a effectué récemment un séjour dans la capitale fédérale, et qui a eu des entretiens avec des responsables au sein de l'administration et du Congrès, rapporte que ces dirigeants s'alarment de la fragilité du statu quo au Liban-Sud et dans le Golan après les incidents susmentionnés, et posent de nombreuses questions à leurs interlocuteurs sur la situation dans cette région et sur le sens de l'initiative du Hezbollah d'unifier les fronts.
Ce que ces responsables craignent concrètement, c'est qu'à la veille des élections israéliennes du 17 mars et à la lumière du bras de fer qui se joue actuellement entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama, l'État hébreu soit tenté d'exploiter cette fragilité de la situation pour marquer des points.
M. Netanyahu sera mardi prochain à Washington où il doit s'adresser au Congrès, une échéance que l'administration américaine vit comme un véritable défi. On en saura davantage après le discours, mais d'ores et déjà, les milieux proches de l'exécutif américain n'excluent pas que le Premier ministre israélien se décide à provoquer une explosion générale dans la région afin d'anéantir les chances de conclusion heureuse des pourparlers en cours sur le dossier du nucléaire iranien et, dans cette perspective, de l'accord-cadre qui doit être signé le mois prochain entre Washington et Téhéran.


Pour les Américains, les probabilités d'une déflagration majeure au Liban-Sud existent donc et grandissent de jour en jour tant que dureront le bras de fer entre Benjamin Netanyahu et Barack Obama, et la détermination de la communauté internationale à aller de l'avant sur le dossier du nucléaire iranien.
Dans ce contexte, des capitales occidentales s'emploient d'ores et déjà à désamorcer les risques d'escalade. Mais des diplomates soulignent à ce propos que le maintien du calme dépendra au final de l'attitude des acteurs locaux.
Or, cela nous ramène à la position exprimée par les milieux du 14 Mars, pour qui un retrait du Hezbollah de Syrie est un impératif du maintien de la stabilité au Liban, de même d'ailleurs que la mise en œuvre de la déclaration de Baabda, qui met l'accent sur la neutralité du Liban vis-à-vis des axes régionaux.
Pour le 14 Mars, cet appel au retour au Liban des combattants du Hezb engagés sur le terrain syrien est d'autant plus pertinent que l'intervention du parti de Dieu est loin d'avoir donné les résultats escomptés, et que les dernières offensives menées aux côtés du régime syrien dans le sud de la Syrie et à Alep ont été un échec.
Certes, en face, on rejette cette logique et on estime que le Hezbollah remplit son devoir en allant guerroyer en Syrie parce qu'il est apparu, à en croire les milieux huit-marsistes, que les troubles en Syrie visent à la fois le régime et la « résistance ».

 

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Le séjour du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à Beyrouth et les contacts politiques entrepris à cette occasion ont donné des résultats importants.Il s'agit d'abord de la confirmation apportée par M. Hariri à la poursuite du dialogue entre sa formation et le Hezbollah pour réduire les tensions sectaires, un dialogue que rien n'est censé arrêter. L'ancien Premier ministre a, en...

commentaires (3)

TOUT CE QUI SE PASSE DANS LA RÉGION... TUERIES... CARNAGES... BESTIALITÉS... DES UNS ET DES AUTRES... N'A QU'UN SEUL ET ULTIME BUT : SÉCURISER L'OUTRE-SUD... DE NOTRE SUD !!!

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 06, le 27 février 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • TOUT CE QUI SE PASSE DANS LA RÉGION... TUERIES... CARNAGES... BESTIALITÉS... DES UNS ET DES AUTRES... N'A QU'UN SEUL ET ULTIME BUT : SÉCURISER L'OUTRE-SUD... DE NOTRE SUD !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 06, le 27 février 2015

  • Yâââï ! Il était plus que temps, Washingtôôôn !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 54, le 27 février 2015

  • LES INTERVENTIONS IRRESPONSABLES ET LES FAUX CALCULS VONT ATTIRER SUR LE PAYS NON PAS DES REPRÉSAILLES MAIS UNE GUERRE MAJEURE ET SANS MERCI... ET QUI VA ENGLOBER TOUTE LA RÉGION... ET S'ÉTENDRE JUSQU'À LA PERC(S)ÉE ! ALLAH YISTOR !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 00, le 27 février 2015

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