De 3 à 6 jeunes Canadiens ont rejoint la Turquie pour la Syrie (médias)

De trois à six jeunes de Montréal et de sa banlieue, âgés de moins de 20 ans, ont quitté le Canada mi-janvier pour la Turquie, dans le but de rejoindre des jihadistes en Syrie, ont rapporté jeudi des médias locaux.

Ces jeunes Québécois, dont deux jeunes filles de Laval, la ville voisine de la métropole montréalaise, fréquentaient l'an dernier le même établissement d'enseignement supérieur, le CEGEP Maisonneuve.
Ces jeunes ont embarqué le 16 janvier à bord d'un vol à destination de la Turquie, lieu de passage habituel des candidats qui veulent rejoindre les combattants du groupe Etat islamique en Syrie, selon le quotidien La Presse.

Leurs proches et les autorités canadiennes ont ensuite perdu leur trace et sont incapables de savoir s'ils sont parvenus à gagner le territoire syrien.
Le père de l'un des jeunes, inquiet d'une possible dérive de son fils qui avait décidé de suivre des cours de religion et d'arabe, lui avait confisqué son passeport. Mais ce jeune de 18 ans s'est rendu au commissariat pour déclarer la perte de son passeport et les services frontaliers lui ont délivré un nouveau document de voyage.

Au moins trois jeunes, dont deux jeunes filles, étaient encore scolarisés au début de l'automne au CEGEP Maisonneuve à Montréal, a assuré Radio-Canada. Pour La Presse, c'est un total de six Québécois de 18 et 19 ans qui ont rejoint la Turquie.
Une porte-parole de l'établissement a indiqué sur Radio-Canada ne pas savoir si ces jeunes "se connaissaient" ou se fréquentaient au CEGEP, qui compte plus de 5 000 élèves.
Tous ces jeunes étaient issus de l'immigration maghrébine ou moyen-orientale, a indiqué la même source qui, de façon imagée, a affirmé qu'"il n'y avait pas de monsieur Tremblay" parmi eux, en référence à un nom très répandu au Québec.

Ces informations sur les départs de jeunes candidats au jihad, radicalisés sur le sol canadien, suivent celles concernant la radicalisation d'une jeune fille de 23 ans de l'ouest du Canada.