Quatre parlementaires français de gauche et de droite, en "mission personnelle" en Syrie depuis mardi en dépit de la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas, ont rencontré mercredi matin le président syrien Bachar el-Assad, a annoncé à l'AFP l'un d'eux, Jacques Myard. "Nous avons rencontré Bachar el-Assad pendant une bonne heure. Ça s'est très bien passé", a indiqué le député UMP (droite), tout en refusant de préciser la teneur des échanges. "Nous ferons rapport à qui de droit", a-t-il dit au téléphone
Cette visite de parlementaires français constitue une première depuis la rupture des relations diplomatiques décidée en mai 2012 conjointement par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne.
Interrogé mercredi sur cette visite, le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a souligné qu'il s'agissait d'une "initiative personnelle" et non "pas d'une initiative officielle de la France". Le Quai d'Orsay avait souligné lundi que les parlementaires n'étaient "porteurs d'aucun message officiel" et que leur initiative n'avait pas été décidée en concertation avec le ministère.
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Les quatre parlementaires en déplacement en Syrie sont, outre M. Myard, Gérard Bapt, député de la majorité socialiste, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP, et François Zocchetto, sénateur centriste. Tous trois appartiennent à des groupes parlementaires d'amitié France-Syrie. "C'est une mission personnelle pour voir ce qui se passe, entendre, écouter. Ensuite, nous en tirerons des informations", avait déclaré mardi M. Myard.
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Selon une source gouvernementale à Damas, ils ont été reçus mardi par le vice-ministre syrien des Affaires Etrangères, Fayçal Moqdad, et mercredi ils devraient s'entretenir avec le chef de la diplomatie, Walid Mouallem. Ils ont dîné également avec le mufti de la République, cheikh Ahmad Hassoun.
Le président Assad a souligné que la Syrie a depuis toujours œuvré dans le sens de relations solides avec les Etats, sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence, rapporte l'Agence officielle syrienne Sana. M. Assad a également estimé que les Parlementaires pouvaient raisonner les gouvernements dans leurs politiques, et a appelé à une coopération internationale contre le terrorisme.
Depuis le début de la guerre en Syrie, qui a fait plus de 210 000 morts en quatre ans, la France réclame le départ du président Bachar el-Assad et répète qu'il ne peut faire partie d'une solution politique. Paris soutient militairement et politiquement "l'opposition modérée" en Syrie, extrêmement affaiblie et éclatée, et estime qu'une solution au conflit passe par des négociations entre les représentants de cette opposition et des éléments du régime syrien, mais sans le président Assad.
Sur décision de Nicolas Sarkozy, la France avait annoncé en mars 2012 la fermeture de son ambassade en Syrie pour dénoncer la répression conduite par le président Assad. Deux mois plus tard, Paris déclarait l'ambassadrice de Syrie et d'autres diplomates personae non grata et la ligne officielle française n'a pas changé depuis. Malgré la montée en puissance du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie depuis l'été 2014, le chef de l'Etat François Hollande exclut toujours de renouer le dialogue et de coopérer avec Bachar el-Assad.
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commentaires (6)
Quatre ! C'est tout ? Sur Cinq cents soixante dix-sept ! Yâ harâm, il y croit encore, le nouSSaïrî Niais !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
08 h 09, le 26 février 2015