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Liban - coopération

167 millions d’euros, somme des projets financés par l’Italie et actuellement en cours au Liban

Une conférence de presse s'est tenue hier à l'ambassade d'Italie pour présenter les projets financés par Rome destinés à venir en aide aux communautés hôtes et aux réfugiés syriens, à travers les agences onusiennes.

L’ambassadeur d’Italie entouré par les représentants de la Coopération italienne pour le développement, du Pnud, de l’Unicef et de l’OIT.

« L'Italie, l'un des plus importants donateurs bilatéraux au Liban, soutient le pays à travers trois canaux en accordant des dons et des crédits bonifiés au gouvernement pour la mise en place de projets, en versant des aides aux agences onusiennes et en finançant des ONG italiennes travaillant dans le pays, qui sont au nombre de 15. » C'est ce qu'a expliqué, lors d'un entretien avec L'Orient-Le Jour, l'ambassadeur d'Italie Guiseppe Morabito.
Concernant l'aide versée directement au gouvernement libanais, M. Morabito a mis l'accent sur « le soutien aux municipalités ». Soulignant l'importance des dons versés aux agences onusiennes, il a indiqué que « les Nations unies, à travers leurs agences et à travers les Casques bleus, jouent un rôle politique, social et humanitaire ».


La somme des projets financés par l'Italie, actuellement en cours d'exécution au Liban, s'élève à plus de 167 millions d'euros. Ils se rapportent notamment à l'agriculture et l'environnement, à l'héritage culturel, à l'aide humanitaire, à l'aide aux réfugiés, au développement local, aux affaires sociales et à l'infrastructure.
Étaient également présents hier à la conférence de presse le directeur du Pnud au Liban, Luca Renda, la représentante de l'Unicef, Annamaria Laurini, le directeur régional de l'OIT par intérim, Frank Hagemman, et Flavio Lovisolo, de la Coopération italienne au développement.
Prenant la parole, M. Morabito a indiqué que « l'Italie finance des projets mis en place par le Pnud, l'Unicef et l'OIT pour venir en aide aux réfugiés syriens et aux communautés hôtes. Nous voulons soutenir ainsi le gouvernement libanais à gérer l'impact de la crise syrienne ».
« En 2013, l'Italie a consacré une aide, s'élevant à 63 millions d'euros, pour soutenir les réfugiés syriens et les pays qui les accueillent, à savoir le Liban, la Turquie, la Jordanie et l'Irak. Ce don a été divisé en deux parties, approximativement 50 % ont été versés aux agences onusiennes opérant dans ces pays et 50 % aux ONG italiennes présentes sur le terrain », a-t-il poursuivi.

 

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M. Morabito a également souligné que « les projets que l'Italie a financés à travers le Pnud, l'Unicef et l'OIT sont relatifs à l'éducation, à la création d'emplois et à divers projets de développement ».
Prenant à son tour la parole, Annamaria Laurini a indiqué que « l'Unicef Liban a besoin cette année de 289 millions de dollars. La somme contribuera au bien-être des enfants dans le besoin, à la création d'emplois et à l'amélioration de l'infrastructure ».
« Depuis 2012, le gouvernement italien a versé 4,19 millions de dollars à l'Unicef afin de mettre en place des projets au Liban, qui ont profité à plus de 100 000 enfants libanais, syriens et palestiniens. Ces projets se rapportent à la protection des enfants, à l'éducation, à l'eau, aux installations sanitaires et à l'hygiène », a-t-elle poursuivi.
Elle a aussi mis l'accent sur « la coopération de l'Italie avec le ministère des Affaires sociales pour la mise en place notamment d'un projet visant à la protection de la femme et de l'enfant, entré en vigueur le 1er octobre dernier ». « L'Italie a également aidé l'Unicef à mettre en place des activités éducatives à l'intention de 3 000 enfants libanais et syriens. Rome a aussi versé 1,4 million à l'Unicef Liban pour la réhabilitation de 18 écoles accueillant 5 400 enfants », a-t-elle ajouté. « D'autres aides versées par le passé par l'Italie ont permis à l'Unicef de toucher 80 000 enfants libanais et syriens », a-t-elle encore souligné, rendant hommage au travail effectué par les ONG italiennes au Liban.

 

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Pour sa part, Luca Renda a rappelé le programme adopté conjointement par les Nations unies et le Liban pour la gestion de la crise des réfugiés syriens, mettant l'accent sur « le poids qui pèse sur les communautés hôtes ». « Il faut aider ces communautés dans leur vie quotidienne notamment sur les plans de l'emploi, de l'infrastructure, de l'éducation, de la santé, de l'hygiène et de l'eau », a-t-il dit.
« À travers le ministère des Affaires sociales, le Pnud vient en aide à plus d'une centaine de communautés hôtes, et cela notamment par le biais des municipalités », a-t-il poursuivi. « Grâce à la Coopération italienne pour le développement, plus de 10 000 personnes seront touchées, d'une manière ou d'une autre, par des projets dans le Akkar et au Liban-Sud. Ces projets se rapportent à l'emploi, à la santé (planning familial, hygiène...) et à l'environnement (reboisement, construction de chemins pédestres...). Le travail sera effectué en coopération avec divers ministères. La contribution italienne à ces projets s'élève à 700 000 euros », a-t-il encore précisé.


De son côté, Frank Hagemman a mis l'accent sur « la création d'emplois pour aider à la stabilisation de la situation ». « Les dons italiens versés à l'OIT permettront de créer des projets assurant des emplois aux Libanais et aux Syriens », a-t-il souligné en conclusion.

 

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