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À La Une - Syrie

Massacre à Alep : l'armée syrienne et le Hezbollah pointés du doigt

Les rebelles frappent au coeur de Qardaha, fief du clan Assad.

Le corps de 48 Syriens, dont une dizaine d'enfants, ont été découverts à Alep. ABD DOUMANY/AFP

Dans la province d'Alep, où une offensive de l'armée et de ses supplétifs, dont le Hezbollah, contre les rebelles a échoué cette semaine, "48 Syriens, dont 13 rebelles, avec les membres de leurs familles ont été exécutés mardi par balles dans la localité de Rityane", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi les civils figuraient dix enfants et cinq femmes, selon l'OSDH, qui précise que les victimes appartenaient à six familles.

La plupart ont été exécutés dans leurs maisons. "Les soldats et les miliciens pro-régime savaient exactement où ils vivaient grâce à des informateurs qui les accompagnaient", selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'est fondé sur des témoignages d'habitants revenus à Rityane après le retrait des militaires.

Joint par internet, un militant anti-régime de la province, Mamoun Abou Omar, a affirmé que certains "ont été tués au couteau, d'autres ont été défigurés".

L'offensive de l'armée et ses supplétifs a été mise en échec par une contre-attaque des insurgés. Elle s'est soldée par 129 morts côté régime et 116 côté rebelles. L'armée voulait couper la principale route d'approvisionnement et surtout briser le siège des rebelles sur deux villages chiites, Nebbol et Zahra.

(Repère : Qui contrôle la banlieue de Damas ?)


Qardaha visée

Parallèlement, la rébellion a frappé pour la première fois samedi au coeur de Qardaha (nord-ouest), ville d'origine du président Bachar el-Assad, avec un attentat à la voiture piégée qui a fait quatre morts selon la télévision d'Etat. "Quatre citoyens ont été tués et d'autres ont été blessés dans un attentat terroriste à la voiture piégée dans le parking de l'hôpital de Qardaha", a indiqué la chaîne, sans plus de détails. Le terme "terroriste" est utilisé pour désigner les rebelles dans le langage du régime.

Selon l'OSDH, l'explosion a tué "deux soldats, une infirmière et un employé de l'hôpital" de Qardaha. "Un homme est entré sur le parking de l'hôpital de Qardaha au volant d'une voiture. Une autre personne qui se trouvait à ses côtés, éventuellement son complice, a été tué aussi", a précisé l'OSDH.

Les environs de Qardaha ont été récemment visés par plusieurs roquettes lancées par les rebelles dans la province de Lattaquié (nord-ouest) mais c'est la première fois qu'un attentat vise le coeur de la ville.
Qardaha est le lieu de naissance de l'ancien président syrien Hafez el-Assad, père de l'actuel chef de l'Etat, et il y est enterré.
Le clan Assad a dirigé la Syrie d'une main de fer pendant plus de quatre décennies, jusqu'au début de la guerre en 2011 déclenchée par une contestation populaire qui a été écrasée dans le sang par le régime, avant de se transformer en rébellion armée.

(Lire aussi : Des enfants en cage à la façon EI, pour rappeler au monde les atrocités commises par le régime de Assad)

La guerre a fait plus de 210.000 morts en quatre ans alors que 10 millions de personnes, soit la moitié de la population, ont été déplacées par le conflit, environ 3 millions ayant quitté le pays.


L'ONU avait affirmé vendredi que les crimes de guerre ont progressé en Syrie de façon "exponentielle".
Dans la ville même d'Alep, les raids aériens quotidiens sur les secteurs rebelles ont fait samedi au moins huit morts dont deux femmes et deux enfants dans le secteur de Sakhour, selon l'OSDH. Et dans deux quartiers loyalistes, six civils ont été tués par des roquettes lancées par les rebelles.

Ailleurs dans le pays, dans la région rebelle de Ghouta à l'est de Damas, au moins dix personnes ont péri dans les raids aériens de l'armée, selon l'OSDH.

D'après l'ONG, près de 6.000 civils, dont 1.733 enfants, ont péri en Syrie depuis l'adoption le 22 février 2014 d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant notamment que toutes les parties mettent fin aux attaques contre les civils, ainsi qu'à l'emploi sans discernement d'armes dans les zones peuplées.


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commentaires (3)

Ce genre d'info veut absolument nous cacher le fait que les salafowahabites binsaouds sont dans une merde royale à Alep . Rien n'empêchera la défaite de ces envoyés binsaouds qui roulent pour l'occicon aidé par les turcs d'erdo le "bien aimé" de se patrons sionistes !.

FRIK-A-FRAK

10 h 37, le 22 février 2015

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Commentaires (3)

  • Ce genre d'info veut absolument nous cacher le fait que les salafowahabites binsaouds sont dans une merde royale à Alep . Rien n'empêchera la défaite de ces envoyés binsaouds qui roulent pour l'occicon aidé par les turcs d'erdo le "bien aimé" de se patrons sionistes !.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 37, le 22 février 2015

  • LE HEZB QUI NOUS CHANTE LES CRIMES ABJECTS DE L'EI PARTICIPE À DES MASSACRES AUSSI ABJECTS... ET PEUT-ÊTRE PLUS... EN SYRIE... OU : LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 14, le 22 février 2015

  • Cette bataille de la province d'Alep, visant libérer les deux villages chiites assiégés par les rebelles, Nebbol et al-Zahra, illustre bien le caractère sectaire sunnito-chiite de la guerre civile syrienne dans laquelle s'est embourbé le Hezbollah. Raison pour laquelle Daech et al-Nosra viennent "se venger du Hezbollah à son propre domicile", comme ils le disent tous les jours. Une vidéo diffusée par les rebelles après leur reprise de Rityane montre 48 prisonniers des "supplétifs" de l'armée et de miliciens d'al-Zahra (sept si je ne me trompe pas) qui se disent "combattants du Hezbollah". "Trois officiers de l'armée syrienne et deux officiers du Hezbollah" (donc libanais) auraient fui au moment crucial de la bataille. Voici le "link" de cette vidéo : www.youtube.com/embed/VGmkmmmgX14

    Halim Abou Chacra

    06 h 41, le 22 février 2015

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