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À La Une - France

Procès DSK : l'ex-chef du FMI justifie sa "garçonnière" à Paris

L'ancien favori à la présidentielle de 2012 risque jusqu'à dix ans de prison.

Dominique Strauss-Kahn témoignait, le 12 février 2015, pour le 3e jour consécutif, devant un tribunal français, dans l'affaire du Carlton. REUTERS/Pascal Rossignol

Dominique Strauss-Kahn a justifié jeudi l'existence d'une "garçonnière" parisienne en invoquant la discrétion nécessaire à sa vie privée et contesté à nouveau les accusations de proxénétisme aggravé, lors de la dernière journée de son témoignage devant un tribunal français.


A son troisième jour d'audition devant le tribunal de Lille (nord), l'ancien directeur du FMI a été sommé de s'expliquer sur cet appartement à Paris qu'il n'a pas loué à son nom. L'une des infractions caractérisant le proxénétisme est en effet de tenir des locaux privés à disposition de personnes en sachant qu'elles s'y livreront à la prostitution.
Pour l'ancien favori à la présidentielle de 2012, qui risque jusqu'à dix ans de prison, le prête-nom était une question de discrétion pour cet appartement dans un quartier chic de la capitale française où il recevait certes des amis politiques, mais aussi des femmes. Plusieurs soirées "libertines" s'y sont tenues.
Un avocat des parties civiles a demandé pourquoi il cachait l'existence de cet appartement. "Parce qu'à l'époque je suis toujours marié", répond DSK, 65 ans, désormais séparé de la journaliste Anne Sinclair.
Deux "escorts" s'y sont rendues, mais les dates sont imprécises. De plus, elles se sont elles-mêmes définies comme libertines et non comme des prostituées.

 

(Lire aussi: Prostituées ? Connais pas, répond DSK à son procès)

 

Des femmes qualifiées de 'matériel'
Quelques minutes plus tôt, l'ancien ministre socialiste avait balayé les termes de "matériel" ou "cadeau" désignant des femmes, parfois employés dans les nombreux textos échangés entre lui et son ami Fabrice Paszkowski, à ses côtés sur le banc des prévenus.
"Veux-tu venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi et du matériel ?", écrivait ainsi DSK. "Du langage de corps de garde", reconnaît aujourd'hui l'ancien favori à la présidentielle française.
"Le mot de matériel n'est utilisé qu'une fois", argumente-t-il, en tenant à préciser qu'il utilisait parfois le prénom des jeunes femmes.


Le président du tribunal Bernard Lemaire lit les multiples textos, essaie de les relier à une femme en particulier. Dans l'un de ses messages, Fabrice Paszkowski dit de l'une d'entre elles que c'est un "phénomène". "Si c'est un phénomène on devrait s'en souvenir?", lance le président. DSK pouffe.
Mais ce dernier s'appuie sur certains textos, dans lesquels il parle de "passer" à un dîner auquel il est invité, pour démontrer que, selon lui, il n'est pas l'instigateur de ces soirées visées par le dossier et pour lesquelles il risque jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende.

 

(Lire aussi: Carole, dans l'enfer des bordels belges)

 

'Un moment d'humanité'
Depuis son implication dans l'affaire de proxénétisme dite du "Carlton", un hôtel de luxe de Lille, M. Strauss-Kahn n'a pas varié d'un iota dans sa ligne de défense : il ne savait pas que les jeunes femmes qui lui ont été présentées par un cercle d'amis étaient des professionnelles.


Après deux jours de débats au cours desquels DSK s'est indigné que la "rudesse" de sa sexualité puisse être considérée comme une preuve à charge, le tribunal terminait jeudi avec le volet le plus attendu de cette affaire où comparaissent 14 prévenus.


Ce nouvel étalage de sa vie privée intervient trois ans et demi après le scandale sexuel de l'hôtel Sofitel de New York qui a brisé sa carrière politique.
Avant que le tribunal ne s'intéresse dans l'après-midi au volet financier du dossier et aux questions d'escroqueries, qui ne concernent pas l'ancien patron du FMI, un homme s'est avancé dans le prétoire.
Il appartient à une association, Le Mouvement du Nid, qui soutient les femmes voulant s'extraire du monde de la prostitution. "Sortir de la prostitution, c'est sortir d'un tombeau, d'une non-existence", a déclaré Bernard Lemettre. Il évoque une loi à l'étude devant le Sénat qui vise à pénaliser les clients. "Je voudrais qu'elle serve aux petits garçons qui naissent aujourd'hui et grandiront dans un pays où être client n'est pas la normalité", ajoute-t-il. "Merci pour ce moment d'humanité dans ce moment glauque", lui répond spontanément Me Henri Leclerc, l'un des avocats de DSK.

 

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Dominique Strauss-Kahn a justifié jeudi l'existence d'une "garçonnière" parisienne en invoquant la discrétion nécessaire à sa vie privée et contesté à nouveau les accusations de proxénétisme aggravé, lors de la dernière journée de son témoignage devant un tribunal français.
A son troisième jour d'audition devant le tribunal de Lille (nord), l'ancien directeur du FMI a été...

commentaires (2)

PAUVRE D"I"SK... ILS VONT EN JOUER JUSQU'À SATIÉTÉ !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 40, le 12 février 2015

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Commentaires (2)

  • PAUVRE D"I"SK... ILS VONT EN JOUER JUSQU'À SATIÉTÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 40, le 12 février 2015

  • Ca devient n'importe quoi ces juges ...bientôt ...ils vont le commandé pour ne pas connaitre toute les figures du kamasoutra....!

    M.V.

    16 h 53, le 12 février 2015

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