Le gitan noir se sent comme chez lui au Liban.
Ces fiestas romantiques mais, parions-le, explosives, organisées par 2U2C et Star System les 13 et 14 février au Casino du Liban (la première soirée au théâtre du Casino et la seconde à la salle des Ambassadeurs avec dîner de gala), sont menées par Chato, alias el Chato, ou encore Jean-Sébastien Abaldonato, et son Gypsy band. Ses chansons, de Que bonita eres à Loco, loco, en passant par Solo cantare affolent les pistes de danse depuis des décennies. C'est que notre chanteur a sorti un premier disque à 10 ans.
« En effet, j'ai débuté ma carrière très jeune en chantant du flamenco, et j'ai signé mon premier album en Espagne en 1972. » Sa famille a cru en lui et a déménagé en Espagne. De tubes en tournées, le succès est au rendez-vous, pour lui et ses frères qui l'accompagnent sur scène. L'année suivante, il fait une grande tournée à travers l'Espagne aux côtés d'une des plus grandes stars du pays. Puis ? « Une belle histoire a commencé », élude le gitan noir qui se dit précurseur de la musique Gipsy en France et en Europe avec son single Que bonita eres sorti en 1978, dix ans d'avance sur la vague qui déferlera par la suite. Les chansons deviennent instantanément des classiques qui seront repris à travers le monde. Que bonita eres dépassera les cinq millions de ventes.
Aujourd'hui donc, il se fait chanteur de charme pour la Saint-Valentin à Beyrouth. « Oui, et tout le plaisir est pour moi de faire rêver les amoureux avec mes chansons. Un chanteur de charme, cela fait "aimer" les amoureux, et quelquefois, cela les fait pleurer. Dans mes chansons, je parle beaucoup d'amour et des femmes. D'adieux et de retrouvailles. Comme dans Vodka Blues, Garde-la, Je l'aime,
Imagine... Des titres prévus dans la setlist des deux soirées. » La première partie sera dédiée aux chansons romantiques. Quant à la seconde, c'est la fiesta gitana. Nous allons faire danser et chanter les Libanais et les Libanaises, de très bons musiciens, une belle équipe m'accompagnent », promet Chato.
« Je suis venu pour la première fois au Liban en 1992, vous m'avez ouvert les bras et le cœur, et à chaque représentation, je retrouve la même émotion et je suis heureux de la partager avec mon public. Le Liban est mon pays de cœur. Les gens sont chaleureux. Je m'y sens comme chez moi. »
Chanteur, auteur-compositeur et arrangeur. Quelle est la casquette qui lui va le plus ?
« Je dirais plutôt chanteur, j'ai interprété beaucoup de chansons de grands auteurs, surtout dans une émission qui s'appelle « La Classe » sur FR3. Chaque soir, ma voix et mon énergie faisaient le bonheur de millions de téléspectateurs. »
En 2011, il a signé un coup double pour un retour aux sources avec un album Gipsy Rumba, il a mixé des chansons de Brel, d'Aznavour, de Dalida, de Bécaud, mais aussi des tubes disco comme I Will Survive.
« C'était un retour aux sources, j'ai voulu dans cet album reprendre des standards internationaux en gipsy, comme Cuando calienta el sol, I Will Survive, Sunny, Fragilidad de Sting. Et les plus belles chansons françaises en rumba, Mourir d'aimer d'Aznavour, Je reviens te chercher de Bécaud et Les vieux amants de Brel. Des chansons du patrimoine français que j'ai toujours rêvé d'adapter à ma façon. »
Un habillage musical festif et différent pour ces morceaux d'anthologie
Que bonita eres ? « La chanson de ma vie, suivie d'une belle aventure exceptionnelle. » Et le coup de pub, pour la fin ? Un nouvel album sort septembre 2015. D'ici là, Sébastien continue de parcourir les scènes du monde entier, depuis plus de 20 ans, avec toujours la même pêche et le même esprit festif sur chaque date !
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