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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les conseils d’Assad pour que la coalition... « aide » son armée

Le président syrien confirme « être au courant » des raids alliés contre l'EI.

Une vue d’ensemble montre des bâtiments endommagés, le long d’une rue déserte et d’une zone contrôlée par les forces loyales au président Assad à Alep. Hosam Katan/Reuters

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé être tenu informé des raids de la coalition internationale contre les jihadistes et souligné qu'ils pourraient, s'ils étaient « plus sérieux », aider son armée dans sa guerre contre les rebelles.
Dans un entretien à la BBC diffusé hier, à un mois du 4e anniversaire de la guerre, M. Assad n'a pas bougé d'un iota sur ses positions. « Parfois, ils (la coalition) transmettent un message, un message général. Il n'y a pas de dialogue. Il y a, disons, information. Et rien de tactique », a-t-il dit. « Il n'y a pas de coopération directe » et les messages ne transitent pas des pays tiers, « l'Irak et d'autres nations ».
Par ailleurs, selon des experts, les frappes contre l'EI ont permis au régime Assad de se concentrer sur la lutte contre d'autres groupes rebelles. Et l'opposition syrienne a accusé Washington de l'abandonner, car les raids ne ciblent pas aussi les forces du régime. Pour Damas, les frappes ne peuvent pas détruire l'EI, dont les combattants sont en grande partie venus de l'étranger, sans une coopération de l'armée syrienne sur le terrain. M. Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne la coalition.

« Barils, marmites »
Le président syrien a réfuté les accusations sur l'utilisation de barils d'explosifs largués depuis des hélicoptères de son armée sur des secteurs rebelles, qui ont fait des milliers de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Je n'ai pas entendu parler de l'armée utilisant des barils, ou des marmites », a-t-il dit en riant de son trait d'humour. « Nous avons des bombes, des missiles et des balles. (...) Quand vous visez, quand vous tirez, vous visez des terroristes dans le but de protéger des civils. » Et au journaliste qui lui cite un extrait d'un rapport de Human Rights Watch sur ces barils, M. Assad a rétorqué : « C'est vraiment une histoire infantile que l'Occident s'évertue à répéter. » L'utilisation de ces barils avait été condamnée en 2014 par l'Onu. M. Assad a également nié le recours par son régime aux armes chimiques en 2013. « Qui a vérifié qui avait tiré ce gaz et sur qui ? » Interrogé si son régime était responsable de cette atrocité, il a répondu : « Assurément non. » Il a fourni la même réponse négative aux informations sur l'utilisation de la chlorine à des fins militaires. Pour rappel, depuis que la Syrie a accepté de démanteler son arsenal d'armes chimiques, il a plusieurs fois été fait état d'utilisation par le régime de gaz chlorine.
Parallèlement, les militants hostiles au régime de Bachar el-Assad ont accusé hier Jaïch al-Islam, un puissant groupe islamiste de la région de Damas, d'avoir enlevé récemment plusieurs de leurs collègues. Selon les Comités locaux de coordination (LCC), les assaillants ont « aussi saisi et détruit des équipements au comité d'Erbine ». Suite à l'enlèvement de six militants lundi (relâchés depuis), la porte-parole a déclaré que ces séries d'arrestations font partie d'une campagne de Jaïch al-Islam « pour priver la révolution de ses vrais militants ».
Enfin, alors que rien ne semble pouvoir mettre fin à la guerre, l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan De Mistura, était hier à Damas pour de nouvelles discussions. Il devait évoquer son plan de « gel » des combats à Alep.
(Source : AFP)

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé être tenu informé des raids de la coalition internationale contre les jihadistes et souligné qu'ils pourraient, s'ils étaient « plus sérieux », aider son armée dans sa guerre contre les rebelles.Dans un entretien à la BBC diffusé hier, à un mois du 4e anniversaire de la guerre, M. Assad n'a pas bougé d'un iota sur ses positions....

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