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À La Une - Terrorisme

Trois militaires français attaqués devant un centre juif, agression sans précédent depuis les attentats

Nouvelles menaces de l'EI contre la France.

Trois militaires français ont été agressés par un homme armé d'un couteau et deux d'entre eux ont été blessés, mardi à Nice (sud-est), devant un centre communautaire juif. AFP PHOTO / VALERY HACHE

Trois militaires français ont été attaqués au couteau mardi à Nice (sud-est), devant un centre communautaire juif dont ils assuraient la protection, par un homme connu de la police, une agression sans précédent depuis les attentats jihadistes de Paris le mois dernier.

Deux soldats ont été blessés dans l'agression, dont l'auteur a été interpellé. Selon une source proche de l'enquête, l'homme avait été interrogé quelques jours plus tôt par les services de renseignement à son retour en France, après avoir été refoulé de Turquie. 

L'attaque est survenue sur fond de nouvelles menaces proférées contre la France par le groupe État islamique. Le président français François Hollande a condamné un "acte criminel" et promis que "toute la lumière sera faite". Les ministres français de l'Intérieur et de la Défense étaient attendus dans la soirée à Nice. 

Les trois militaires ont été agressés peu après 13h00 GMT, alors qu'ils étaient en faction devant un immeuble du centre-ville de Nice abritant le consistoire israélite local ainsi qu'une radio et une association communautaires juives. "Un individu, qui passait sur le trottoir a alors agressé violemment avec un grand couteau l'un des soldats", a raconté à l'AFP une source policière. Le militaire a été blessé à une joue et un de ses collègues a été atteint au bras en maîtrisant l'assaillant.

 

(Lire aussi : En France, démantèlement d'une nouvelle filière jihadiste présumée)

 

Selon plusieurs sources proches de l'enquête, l'auteur de l'attaque s'appelle Moussa Coulibaly, mais n'aurait "a priori" aucun lien avec Amédy Coulibaly, l'un des trois jihadistes qui ont tué 17 personnes entre le 7 et le 9 janvier dans les attentats de Paris.

Amédy Coulibaly avait abattu une policière dans la banlieue sud de Paris le 8 janvier avant de tuer le lendemain un employé et trois clients juifs d'un supermarché casher de la capitale. Quelque 10.500 militaires ont été déployés en renfort en France depuis les attentats de Paris, pour assurer la protection de sites sensibles, notamment les lieux de culte juifs et musulmans, les établissements scolaires, les entreprises de presse et les lieux publics les plus fréquentés (gares, sites touristiques...)

 

(Lire aussi : La France est devenue l'ennemi n°1 de l'islam, selon un des chefs d'el-Qaëda)

 

Entendu à son retour de Turquie
Selon une source proche de l'enquête, Moussa Coulibaly avait "été refoulé la semaine dernière par les autorités turques" et "entendu à son retour" par les policiers du renseignement français, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Âgé de 30 ans et originaire de banlieue parisienne, il avait attiré l'attention des autorités en quittant la France le 28 janvier, muni d'un aller simple pour la Turquie. Il avait été "signalé sans délai (...) aux autorités turques, qui l'ont refoulé", a expliqué cette source. "A son retour, il a été entendu", mais cet "entretien administratif n'a pas permis de recueillir d'informations suffisantes" pour ouvrir une procédure judiciaire.
Peu avant l'agression, il avait été verbalisé dans un tramway de Nice, accompagné d'un homme de 43 ans, né au Tchad et de nationalité canadienne. Ce dernier a été interpellé en milieu d'après-midi et faisait l'objet depuis de "vérifications".

 

(Lire aussi: En Turquie, la traque des candidats au jihad en route pour la Syrie)

 

Selon une source proche du dossier, Moussa Coulibaly était connu jusqu'à présent pour des délits de droit commun, qui lui avaient valu six condamnations à des peines d'amende et de prison avec sursis. Le président du Consistoire israélite de France, l'instance religieuse de la communauté juive, a déploré mardi que les attentats de Paris n'aient pas servi "d'avertissement aux extrémistes, qui n'ont de cesse de s'en prendre à la communauté juive".

Le gouvernement français a dévoilé après les attentats une série de mesures pour renforcer la lutte antiterroriste. Le Premier ministre Manuel Valls a souligné fin janvier un "défi redoutable" avec "près de 3.000 personnes à surveiller dans le pays" pour leurs liens avec des jihadistes ou "des filières terroristes en Syrie et en Irak".

Dans une vidéo diffusée mardi, le groupe État islamique a proféré de nouvelles menaces contre la France en affirmant avoir des milliers de partisans dans ce pays prêts à mener des attaques. Entouré de six autres hommes en treillis, armés et masqués, un jihadiste a notamment appelé en français les musulmans à attaquer au couteau les policiers et les soldats pour se procurer des pistolets et des fusils.

 

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