Nouvelles manifestations contre l'exploitation du gaz de schiste en Algérie

De nouvelles manifestations contre le projet d'exploitation du gaz de schiste ont eu lieu samedi en Algérie quatre jours après une intervention du président Abdelaziz Bouteflika sur ce sujet sensible, rapporte l'agence APS.

L'Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l'hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de la fracturation hydraulique sur l'environnement.

La principale manifestation a été organisée à Ain-Salah, dans le département de Tamanrasset (2 000 km au sud d'Alger), où les manifestants ont défilé dans les rues principales avant de se rassembler devant la sous-préfecture.
Le ministre de l'Energie Youcef Yousfi et le directeur général de la police nationale se sont déjà rendus dans cette ville, près de laquelle ont été réalisés des forages pilote, pour tenter de calmer la colère des habitants qui manifestent depuis plus d'un mois.

Un autre rassemblement a eu lieu à Ouargla (800 km au sud-est d'Alger), près du champ pétrolier de Hassi Messaoud et une autre à Metlili (600 km au sud d'Alger), près du champ gazier de Hassi R'Mel.

Le président Abdelaziz Bouteflika a assuré mardi dernier que les forages pilote seront "achevés à brève échéance" mais que l'exploitation proprement dite "n'est pas encore à l'ordre du jour".
"Si l'exploitation de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra veiller avec fermeté au respect de la santé de la population et de l'environnement", a-t-il déclaré.

Selon des études internationales, l'Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.