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Moyen Orient et Monde

« Celui-là, je l’ai tué d’une balle dans la tête alors qu’il essayait de s’enfuir »

Musa, un sniper kurde, montrant les cadavres de ses victimes jihadistes à Kobané. Bulent Kilic/AFP

« Celui-là, je l'ai tué d'une balle dans la tête alors qu'il essayait de s'enfuir. Les autres, c'était plus facile. Ils n'arrivaient pas à courir vite. » Au milieu des ruines de Kobané à peine libérée, Musa trône fièrement devant ses victimes jihadistes.
Neuf combattants de l'État islamique (EI) gisent alignés au bord d'une rue du hameau de Khamlici, à quelques kilomètres au sud du centre de la ville. À des journalistes de l'AFP qui ont pu entrer dans Kobané, Musa affirme les avoir abattus aux dernières heures de la bataille, alors qu'ils battaient en retraite face aux miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). « Je les ai eus à 400 m de distance », se souvient-il en exhibant fièrement le fusil de précision Kanas, de fabrication russe, dont il ne se sépare jamais. « Ils s'apprêtaient à s'enfuir à découvert pour rejoindre leurs camarades, ils n'ont pas réussi... » Un bonnet vissé sur la tête, le visage mangé par une épaisse barbe noire, le combattant kurde d'origine iranienne, âgé de 25 ans, n'est pas avare de détails sur ses faits d'armes. Dans un turc parfait, appris du temps où il faisait de la contrebande entre la Turquie et l'Iran, il raconte comment le téléphone portable d'un de ses ennemis, un jihadiste turc originaire de Manisa, s'est mis à sonner quelques heures après sa mort. Au bout du fil, des membres de sa famille qui cherchaient désespérément de ses nouvelles. « Nous leur avons dit que leur fils était ici, mais qu'il était mort, dit Musa. Ils nous ont suppliés de conserver le corps pour pouvoir au moins l'enterrer au pays, en Turquie. C'est pour cette raison qu'ils sont encore ici. » Et d'ajouter que, d'habitude, les corps des jihadistes tués sont rapidement brûlés pour empêcher la propagation des maladies.

Burak AKINCI/AFP

« Celui-là, je l'ai tué d'une balle dans la tête alors qu'il essayait de s'enfuir. Les autres, c'était plus facile. Ils n'arrivaient pas à courir vite. » Au milieu des ruines de Kobané à peine libérée, Musa trône fièrement devant ses victimes jihadistes.Neuf combattants de l'État islamique (EI) gisent alignés au bord d'une rue du hameau de Khamlici, à quelques kilomètres au sud...

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