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Moyen Orient et Monde - Égypte

Au moins 30 morts dans des attaques islamistes au Sinaï

Les ravages provoqués par les combats dans le nord du Sinaï. Stringer/Reuters

De nouveaux heurts entre soldats et jihadistes ont tué deux enfants hier dans l'instable péninsule du Sinaï en Égypte, où 30 personnes, en majorité des militaires, ont péri dans des attaques de la branche égyptienne de l'État islamique (EI).
Dès l'aube, les soldats ont lancé des offensives contre les jihadistes dans le Sinaï, et des heurts avec ces extrémistes ont coûté la vie à deux enfants : un bébé de six mois a été mortellement touché d'une balle à la tête, et un enfant de six ans a péri dans la chute d'une roquette, selon des responsables. Au moins 30 personnes, en majorité des militaires, ont été tuées dans ces attaques, selon l'AFP. Leurs corps ont été transférés au Caire par les avions de l'armée, selon des responsables. La principale attaque s'est déroulée au cœur d'al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï. Des roquettes ont d'abord été tirées sur le QG de la police et une base militaire adjacente, avant qu'un kamikaze ne lance sa voiture bourrée d'explosifs sur l'entrée de la base, selon des responsables. Quelques minutes plus tard, des tirs de roquettes ont visé un complexe résidentiel proche, où sont logés des officiers. Une attaque a aussi visé un point de contrôle de l'armée à Rafah, à la frontière avec Gaza.
Face à l'escalade, le président Abdel Fattah al-Sissi a annulé sa participation au sommet de l'Union africaine en Éthiopie et a regagné Le Caire, alors que le haut commandement militaire a tenu une réunion d'urgence. « Nous sommes déterminés à poursuivre et intensifier les opérations contre tous les éléments terroristes et extrémistes dans le Sinaï et dans tout le pays », a affirmé un communiqué de l'armée au terme de la réunion. Mais la vaste campagne lancée il y a plus d'un an pour enrayer l'insurrection jihadiste dans cette région n'a pas réussi à stopper les attentats spectaculaires contre les forces de l'ordre régulièrement visées depuis que l'armée, alors dirigée par M. Sissi, a destitué le président islamiste Mohammad Morsi en juillet 2013. Les attaques coordonnées de jeudi soir sont les plus meurtrières contre les forces de sécurité depuis des mois. Elles ont été revendiquées par la branche égyptienne de l'EI, Ansar Beït al-Maqdess, le principal groupe jihadiste du pays.
De son côté, Washington, grand allié du pouvoir égyptien, a condamné « avec vigueur les attaques terroristes », affirmant que les États-Unis continuaient « de soutenir de manière inébranlable les efforts du gouvernement pour combattre la menace terroriste en Égypte ». L'Iran a aussi condamné l'attaque, soulignant « la nécessité d'une coopération des pays de la région contre l'extrémisme et le terrorisme ».

De nouveaux heurts entre soldats et jihadistes ont tué deux enfants hier dans l'instable péninsule du Sinaï en Égypte, où 30 personnes, en majorité des militaires, ont péri dans des attaques de la branche égyptienne de l'État islamique (EI).Dès l'aube, les soldats ont lancé des offensives contre les jihadistes dans le Sinaï, et des heurts avec ces extrémistes ont coûté la vie à...

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