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Économie

US : une politique budgétaire plutôt stimulante à court terme

Comme chaque début d'année, le Congressional Budget Office (CBO) a publié ses projections budgétaires de la prochaine décennie. L'exercice vise à baliser les risques dans un cadre macro qui se veut réaliste. Le CBO retient une hypothèse de croissance de 2.7 % jusqu'en 2017, date à laquelle l'écart de production serait résorbé ; après quoi, l'économie évoluerait à son potentiel de 2.1 %. Tout cela est plutôt conservateur – même s'il est sous-entendu que le cycle d'expansion durerait jusqu'en 2025, non sans doute parce que le CBO pense qu'il n'y aura pas de récession mais par incapacité de la dater. L'inflation serait en ligne avec la cible de la Fed (2 %). Quant aux taux d'intérêt, ils remonteraient avec le cycle de normalisation monétaire à 3 % fin 2015, 3.7 % fin 2016, 4.0 % fin 2017, 4.3 % fin 2018 puis 4.6 %. On pourrait retenir une trajectoire plus basse pour les taux et une autre plus haute pour la croissance, mais dans l'ensemble, il n'y a là rien de déraisonnable. Dans ce contexte, le CBO projette que le déficit fédéral évoluerait entre 2.5 % et 3 % du PIB d'ici à 2019, et la dette publique serait stabilisée.
D'ores et déjà, la situation budgétaire enregistre une considérable amélioration, avec un déficit revenu sous sa moyenne de longue période. Ces prévisions n'appellent pas de nouvelles batailles fiscales, même s'il reste à régler dans les prochaines semaines la question du plafond de dette. Aucun des deux partis ne voudra accepter une baisse des dépenses (pour les démocrates) ou une hausse des taxes (pour les républicains) à l'approche d'une élection présidentielle. La fin de l'austérité budgétaire ôte un frein à la croissance économique.
À plus long terme, la situation budgétaire n'est pas idyllique. Le vieillissement de la population va causer mécaniquement une hausse des dépenses sociales. De 9.8 % du PIB en 2014, ces programmes d'assistance atteindront 14.3 % du PIB en 2039 selon le CBO. Un quart de cette hausse pourrait être éliminé par un meilleur contrôle des coûts de la santé, mais, pour la majeure partie, il faudra choisir entre augmenter les revenus ou abaisser le niveau des prestations. Le sujet est à la fois trop complexe et assez éloigné pour susciter une bataille politique au Congrès avant les élections.

Comme chaque début d'année, le Congressional Budget Office (CBO) a publié ses projections budgétaires de la prochaine décennie. L'exercice vise à baliser les risques dans un cadre macro qui se veut réaliste. Le CBO retient une hypothèse de croissance de 2.7 % jusqu'en 2017, date à laquelle l'écart de production serait résorbé ; après quoi, l'économie évoluerait à son potentiel de...

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