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Culture - Événement

Le festival lyrique d’Aix monte 5 opéras et jette un pont vers Baalbeck et Essaouira

Le festival d'Aix-en-Provence, l'un des plus créatifs de la scène lyrique internationale, a présenté une édition 2015 particulièrement riche avec cinq opéras dont « Alcina », de Haendel, et « L'Enlèvement au sérail », de Mozart, et un hommage aux festivals de Baalbeck et d'Essaouira.

Après une édition 2014 mouvementée en plein conflit des intermittents du spectacle, le festival a finalement bouclé l'année «à l'équilibre», avec une seule représentation annulée.
La prochaine édition ouvrira le 2 juillet avec Alcina, servi par une distribution prestigieuse (Patricia Petibon et Philippe Jaroussky) dans une mise en scène de la Britannique Katie Mitchell, une fidèle du festival (Written on Skin, The House Taken Over et Trauernacht l'an dernier).
Pour L'Enlèvement au sérail, le directeur du festival, Bernard Foccroulle, a choisi un metteur en scène à la vision «politique», l'Allemand Martin Kusej, qui saura «éviter le piège d'un orientalisme de pacotille».
Aix reprend une production historique, Le Songe d'une nuit d'été, du contemporain Benjamin Britten, dont la production il y a presque 25 ans (1991) à Aix par le Canadien Robert Carsen est restée dans les mémoires.
L'Américain Peter Sellars proposera avec le chef grec Teodor Currentzis Iolanta, de Tchaïkovski, et Perséphone, de Stravinski, en une même soirée.
Chef atypique, Currentzis, établi depuis 2011 à l'Opéra de Perm au cœur de l'Oural, travaille avec ses musiciens et chanteurs dans l'esprit d'une «communauté».
Deux perles rares d'une petite heure sont proposées à côté des «grands» opéras: Svadba (mariage) où six chanteuses a cappella chantent et jouent le rituel de la nuit qui précède le mariage, de la Serbe Ana Sokolovic, et Le Monstre du labyrinthe.
Cette création de Jonathan Dove est montée avec 300 participants dont des chœurs d'enfants et adultes amateurs, dans trois langues et trois pays.
Simon Rattle (le chef du Philharmonique de Berlin, qui dirigera l'opéra à Aix) a eu l'idée d'une commande impliquant les communautés locales. L'œuvre sera jouée à Berlin, puis à Londres et Aix par le London Symphony Orchestra.

Ne pas oublier Charlie
Le festival lyrique rendra hommage le 7 juillet au Festival de Baalbeck à la veille de ses 60 ans.
Souvent interrompu pendant la guerre civile, puis déplacé à Beyrouth à cause de la guerre dans la Syrie voisine, le plus ancien festival du Moyen-Orient a accueilli en son temps des invités prestigieux : Maurice Béjart, Herbert Karajan. «C'est important qu'il ait des relais aujourd'hui», souligne Bernard Foccroulle.
Le 19 juillet, c'est l'esprit du festival des Andalousies d'Essaouira qui soufflera à Aix, avec la chanteuse Françoise Atlan.
Bernard Foccroulle, très choqué par les attentats du début de l'année et «effrayé par la coupure sociale» qu'il perçoit en France, tient particulièrement à ouvrir le festival lyrique à la Méditerranée.
«Il y a une réflexion autocritique à mener dans le monde de la culture: avons-nous assez fait pour faire émerger les cultures qui ne sont pas autochtones?», interroge-t-il.
«Le dialogue interculturel est essentiel au XXIe siècle. Je crois que dans beaucoup de cas aujourd'hui, les choses blessent quand ce dialogue n'a pas pu être instauré, estime-t-il. Je ne crois pas que Charlie s'effacera des mémoires avant longtemps, mais le risque serait de penser qu'on pourrait s'abstenir d'y travailler en
profondeur.»

(Source : AFP)

Après une édition 2014 mouvementée en plein conflit des intermittents du spectacle, le festival a finalement bouclé l'année «à l'équilibre», avec une seule représentation annulée.La prochaine édition ouvrira le 2 juillet avec Alcina, servi par une distribution prestigieuse (Patricia Petibon et Philippe Jaroussky) dans une mise en scène de la Britannique Katie Mitchell, une fidèle du...

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