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L'UA appelée à publier une enquête sur les massacres au Soudan du Sud

L'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo a mis en garde vendredi l'Union africaine contre la tentation d'étouffer son enquête sur les atrocités commises au Soudan du Sud, estimant que cela ne ferait que servir l'impunité.

"Le cycle d'impunité doit être rompu (...) Nous espérons que les recommandations du rapport seront mises en œuvre", a déclaré M. Obasanjo devant des journalistes.

Une commission de l'UA menée par Olusegun Obasanjo, président du Nigeria de 1999 à 2007, a enquêté pendant six mois sur les dizaines de milliers de personnes massacrées depuis le début du conflit civil au Soudan du Sud qui oppose les forces du président Salva Kiir à celles de son ancien vice-président Riek Machar.

Mandaté pour "enquêter sur les violations des droits de l'Homme et autres exactions perpétrées pendant le conflit par toutes les parties", M. Obasanjo a rendu ses conclusions jeudi au Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Mais ses recommandations n'ont pas été publiées.
"Le processus de paix et le mandat de de la commission d'enquête sont les deux faces d'une même pièce", a affirmé l'ex-président.

Un groupe de 21 ONG sud-soudanaises ont elles aussi appelé à la publication du rapport, affirmant qu'il pourrait "jouer un rôle critique pour endiguer la violence" et faire en sorte que les responsables des exactions répondent de leurs actes.

Amnesty a estimé que ne pas le rendre public reviendrait à "donner une claque" à tous ceux qui ont pris le risque de témoigner et à "décevoir les milliers de victimes sud-soudanaises qui attendent la paix et la justice".

Human Rights Watch a elle averti qu'enterrer le rapport ne pourrait que jouer en faveur des responsables des crimes de guerre commis, en les aidant à ne jamais rendre compte de leurs actes.
Les combats ont éclaté au Soudan du Sud en décembre 2013.

Les affrontements, partis de la capitale Juba, se sont vite propagés au reste du pays, donnant lieu à des massacres interethniques en série.
Le jeune Soudan du Sud, qui avait acquis son indépendance du Soudan en 2011 après des décennies de guerre, est désormais au bord de la famine.

Six accords de cessez-le-feu ont été signés depuis le début des hostilités. Tous ont été violés.
Une nouvelle médiation régionale pour tenter de ramener la paix doit malgré tout se tenir samedi à Addis Abeba en marge du sommet de l'UA débuté ce vendredi.

A l'ouverture du sommet de l'UA, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui appelé MM. Kiir et Machar à enfin conclure un accord qui mettra "fin à cette tragédie".

L'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo a mis en garde vendredi l'Union africaine contre la tentation d'étouffer son enquête sur les atrocités commises au Soudan du Sud, estimant que cela ne ferait que servir l'impunité."Le cycle d'impunité doit être rompu (...) Nous espérons que les recommandations du rapport seront mises en œuvre", a déclaré M. Obasanjo devant des journalistes.Une...