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À La Une - Turquie

Erdogan plaide pour un régime présidentiel en citant... le Royaume-Uni

"A mon avis, même le Royaume-Uni est un régime semi-présidentiel. Son élément dominant est la Reine".

"Une nouvelle Constitution est nécessaire à la Turquie", a insisté le chef de l'Etat turc, "son plus grand avantage (...) serait d'abolir un système dans lequel la politique est conduite au travers de trop nombreux canaux". REUTERS/Feisal Omar

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois plaidé pour le renforcement de ses pouvoirs de chef de l'Etat en prenant pour exemple le système politique britannique dont, a-t-il assuré, la Reine est un "élément dominant".

Régulièrement accusé de dérive autoritaire, M. Erdogan a saisi l'occasion d'un entretien télévisé diffusé jeudi soir sur la chaîne publique TRT pour balayer d'un revers de main les critiques de ceux qui jugent toute présidentialisation du système parlementaire turc dangereuse pour la démocratie.
"A mon avis, même le Royaume-Uni est un régime semi-présidentiel. Son élément dominant est la Reine", a-t-il proclamé.

 

(Lire aussi : Le nouveau protocole guerrier d'Erdogan)

 

Dans la vénérable monarchie parlementaire britannique, le pouvoir exécutif réel appartient au seul Premier ministre, le souverain n'exerçant qu'un règne très symbolique.
"Une nouvelle Constitution est nécessaire à la Turquie", a insisté le chef de l'Etat turc, "son plus grand avantage (...) serait d'abolir un système dans lequel la politique est conduite au travers de trop nombreux canaux".

Contraint de quitter les fonctions de chef du gouvernement qu'il exerçait depuis 2003, M. Erdogan, 60 ans, a été élu président en août dernier. Bien décidé à garder les rênes du pays, il plaide sans relâche depuis pour un renforcement de ses pouvoirs de chefs de l'Etat, largement symboliques comparés à ceux conférés au Premier ministre par la Constitution de 1980. L'homme fort du pays, parfois présenté comme le nouveau "sultan", souhaite modifier la loi fondamentale à la faveur des élections législatives de juin prochain. Son parti doit pour cela emporter les deux tiers des sièges, ce qui paraît en l'état fort improbable.

 

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