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Moyen Orient et Monde - Éclairage

« Aucune faction n’est assez forte pour s’opposer au Hamas »

La montée en puissance de radicaux de plus en plus présents dans les territoires palestiniens, surtout à Gaza, fait craindre une perte de l'emprise du Hamas dans l'enclave. Le point avec trois experts.

Le Hamas ne devrait pas craindre une montée de l’influence de radicaux sur son terrain de jeu et devrait y garder le contrôle. Said Khatib/AFP

Ces dernières années, et notamment depuis la dernière guerre durant l'été 2014 à Gaza entre Israël et le Hamas, de nombreux observateurs ont fait état de l'émergence de factions – armées – de plus en plus radicales. Si certains mouvements, comme le Jihad islamique palestinien, font parler d'eux, d'autres restent « sous le radar » et continuent de grandir dans l'anonymat.


Reste à savoir si la présence de ces groupes constitue une menace réelle pour le Hamas, qui règne en maître sur la bande de Gaza depuis 2007, ou bien si, au contraire, ils « n'ont pas d'identité clairement définie » et servent plutôt de « vitrine », pour reprendre les termes de l'ancien député Élias Atallah, au mouvement islamiste qui atteint ainsi ses objectifs sans s'impliquer ouvertement. Ces groupes sont implantés dans les territoires palestiniens, confirme Nicolas Dot-Pouillard, chercheur à l'Ifpo et coauteur de De la théologie à la libération, histoire du Jihad islamique palestinien, mais « ne s'alignent pas sur la ligne politique » qui y est en vigueur. Leur influence est donc bien présente mais, rappelle le chercheur, « le Hamas s'est attaqué à eux en 2009, et l'Autorité palestinienne les surveille de près ». Les mosquées restent le lieu de prédilection de ces groupuscules, renchérit de son côté le politologue Souheil el-Natour. « S'ils étaient plutôt "underground", ils commencent à émerger et à devenir visibles, comme on a pu le voir lors des manifestations anti-Charlie Hebdo à Gaza », explique-t-il, précisant que « si leurs interprétations religieuses divergent de celles du Hamas, ils servent son but ».

 

(Lire aussi: Le Jihad islamique palestinien, ou l'autre visage de la lutte contre Israël)

 

Luttes intestines ?
Une rivalité, politique et/ou militaire, entre le mouvement islamiste et ces factions est-elle donc à prévoir ? Pas nécessairement, s'accordent à dire les trois experts. « Le Hamas tolère la présence de ces groupes, et le champ d'action, politique surtout, est large dans ces territoires pluriels », justifie M. Dot-Pouillard. Même son de cloche pour Élias Atallah : « Nous ne devons pas oublier que le Hamas et tous ces groupes présents à Gaza et en Cisjordanie sont financés par le Qatar, et qu'ils sont supposés s'entendre. » M. Natour est plus catégorique : « Ces groupes, qui sont surtout religieux, n'ont pas d'identité précise ni de programme politique. S'ils s'identifient plus à l'État islamique (EI), aucune faction n'est assez forte pour s'opposer au Hamas. »
Justement, l'EI, semble-t-il, compte de plus en plus de partisans à Gaza et en Cisjordanie. « Ces jihadistes ont besoin d'un maximum de sympathisants pour asseoir leur légitimité, notamment dans la région, où l'ennemi principal reste Israël. Et le Hamas les accepte », affirme Élias Atallah. « Des images montrant des drapeaux de l'EI dans les territoires palestiniens sont apparues, mais cela ne détermine pas le degré d'influence que ces jihadistes peuvent y avoir », tempère Nicolas Dot-Pouillard. « Ces drapeaux apparaissent partout, mais cela reste minoritaire et ne veut pas dire que l'EI est bien implanté » dans cette partie du monde.


Souheil el-Natour, quant à lui, met l'apparition de ces drapeaux et autres marques de reconnaissance de l'EI sur le compte de la « manipulation de certains individus, histoire de s'affirmer, mais cela ne veut rien dire. L'EI n'est pas du tout présent dans les territoires palestiniens. En revanche, si ces groupuscules et/ou ces individus progressivement radicalisés restent sans surveillance étroite, ils pourront monter en puissance et en influence, surtout depuis les attentats de Charlie Hebdo. Mais le Hamas ne se laissera jamais faire ».

 

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Ces dernières années, et notamment depuis la dernière guerre durant l'été 2014 à Gaza entre Israël et le Hamas, de nombreux observateurs ont fait état de l'émergence de factions – armées – de plus en plus radicales. Si certains mouvements, comme le Jihad islamique palestinien, font parler d'eux, d'autres restent « sous le radar » et continuent de grandir dans l'anonymat.
Reste...

commentaires (4)

Suite a la fessee du mois ,Concernant l’information rapportée le jour de l’opération par des sources israéliennes sur l’éventualité que l’un des soldats israéliens ait été fait prisonnier par le Hezbollah, avant d’être démentie, Ben Jeddo en dévoile les dessous : entre trois et quatre soldats qui faisaient partie du convoi, pris d’hallucination ont pris la fuite se sont perdus. L’un d’entre eux a nécessité plus de temps pour être retrouvé. Avant cela, des bruits ont couru que le Hezbollah l’a emprisonné.Le hezb n'a pas cache ses morts et les a identifie au vu et au su du monde , pourquoi les chapardeurs de terre mentent ils ??? Est ce par habitude ? ou pour empecher un mouvement de panique vers l'europe et l'occicon .

FRIK-A-FRAK

16 h 13, le 30 janvier 2015

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Commentaires (4)

  • Suite a la fessee du mois ,Concernant l’information rapportée le jour de l’opération par des sources israéliennes sur l’éventualité que l’un des soldats israéliens ait été fait prisonnier par le Hezbollah, avant d’être démentie, Ben Jeddo en dévoile les dessous : entre trois et quatre soldats qui faisaient partie du convoi, pris d’hallucination ont pris la fuite se sont perdus. L’un d’entre eux a nécessité plus de temps pour être retrouvé. Avant cela, des bruits ont couru que le Hezbollah l’a emprisonné.Le hezb n'a pas cache ses morts et les a identifie au vu et au su du monde , pourquoi les chapardeurs de terre mentent ils ??? Est ce par habitude ? ou pour empecher un mouvement de panique vers l'europe et l'occicon .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 13, le 30 janvier 2015

  • Les Palestiniens, avec le temps, accumulent les erreurs stratégiques qui ont commence avec Arafat. Vous allez voir que même Gaza sera détruite puis évacué a cause de leurs bêtises. Pauvre peuple qui n'a eu que des c....ns pour dirigeants depuis les années trente.

    Pierre Hadjigeorgiou

    14 h 57, le 30 janvier 2015

  • Plutôt, "Aucune faction n’est assez traîtresse pour concurrencer la traîtrise de ce Hamaj." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 42, le 30 janvier 2015

  • LA MOUCHE DU COCHE... DES AGENTS PERC(S)ÉS !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    09 h 08, le 30 janvier 2015

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