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Liban

L’Onu dénonce « une violation grave de la résolution 1701 »

L'Onu a dénoncé hier une « violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité » à travers l'attaque initiée par le Hezbollah « depuis le voisinage du Wazzani, au nord de Maysate, dans la zone d'opérations de la Finul, en direction d'Israël », contre une colonne de chars israéliens.
Le Conseil de sécurité devait d'ailleurs se réunir hier à 21h00 GMT à la demande de la France pour discuter de ces violents incidents.
Dans son point de presse, le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric, a souligné qu'un Casque bleu espagnol avait trouvé la mort dans l'échange de tirs de « six roquettes, lancées hier à 11h30 environ ».
Revendiquée par le Hezbollah, l'attaque a provoqué une rapide réponse israélienne. C'est devant le Conseil de sécurité de l'Onu, réuni pour débattre de la situation mensuelle au Moyen-Orient, que le représentant d'Israël auprès des Nations unies, Ron Prosor, a affirmé qu'« après cette attaque du Hezbollah, qui a provoqué la mort de deux soldats israéliens », son pays, loin de rester « les bras croisés, ferait usage de son droit à la légitime défense ».
Dans un courrier adressé au président du Conseil de sécurité, Christian Barros Melet, et transmis au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, l'ambassadeur israélien a exhorté les quinze membres du Conseil à « condamner sans équivoque et publiquement le Hezbollah ».

 

Les faits
Relatant les faits, le porte-parole de l'Onu a indiqué que « les forces israéliennes ont riposté par de tirs d'artillerie dans le même périmètre ». « Au cours de ces événements, un Casque bleu de la Finul, déployée sur un poste onusien près de Ghajar, a été gravement touché. Il n'a pas tardé à succomber à ses blessures. La cause précise de sa mort reste encore indéterminée et fait l'objet actuellement d'une enquête par la Finul », a précisé M. Dujarric.
Il a noté que « le commandant en chef de la Finul, le général Luciano Portolano, était en contact direct avec les parties afin de garder le contrôle de la situation et éviter une nouvelle escalade de la violence ». « Dans l'intervalle, aux alentours de 13h30, cinq autres roquettes ont été tirées à partir de la zone de Kfarchouba, en direction d'Israël, provoquant une nouvelle salve de ripostes par l'artillerie israélienne », a-t-il précisé.

 

« Situation calme »
Poursuivant la description de l'événement, Stéphane Dujarric a noté que « la Finul a été informée par l'armée israélienne, qui déplorait un certain nombre de victimes dans ses rangs du fait des tirs en provenance du territoire libanais ». « La Finul a renforcé sa présence sur le terrain et intensifié ses patrouilles dans la zone des opérations en coordination avec les forces armées libanaises », a-t-il dit. « Pour l'heure, la situation le long de la ligne bleue est calme », a-t-il assuré. Cette ligne avait été tracée en juin 2000 par l'Onu après le retrait israélien du Liban le mois précédent.
Le général Portolano a fermement condamné « cette violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité », a encore noté le porte-parole, tout en précisant que la « Finul avait lancé une enquête pour déterminer les faits et les circonstances entourant l'incident ».
Pour sa part, la nouvelle coordinatrice spéciale pour le Liban, Sigrid Kaag, a exprimé « sa profonde préoccupation au sujet de la détérioration de la situation au Liban-Sud à la suite de cet échange de tirs ». Mme Kaag a appelé toutes les parties à « s'abstenir de toute action qui pourrait déstabiliser encore plus la situation ».

 

Lettre de riposte
Dans sa lettre, datée d'hier, 28 janvier, et adressée au président du Conseil de sécurité et au secrétaire général, l'ambassadeur israélien a exhorté les quinze membres du Conseil à « condamner le Hezbollah sans équivoque et publiquement ». « Israël ne restera pas les bras croisés alors que le Hezbollah vise des Israéliens », a-t-il affirmé.
Après avoir fait référence aux « nombreuses lettres d'alerte » envoyées au Conseil de sécurité ces derniers mois face à « la menace croissante posée par le Hezbollah », l'ambassadeur Ron Prosor a indiqué, dans ce courrier, que « les terroristes du Hezbollah ont tiré, ce matin, des missiles antichars sur une patrouille israélienne dans la région du Mont Dov, blessant gravement plusieurs soldats ». « Cette attaque est intervenue après deux jours de tirs de roquettes et des tirs de mortier depuis la Syrie en Israël », a-t-il noté.
Dans sa lettre, l'ambassadeur israélien relève aussi que « pendant des années, le Hezbollah a stocké des armes au Liban-Sud en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité ». « Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, menace régulièrement Israël. Son organisation a revendiqué l'attaque de ce matin », a ajouté le diplomate israélien, avant de noter : « Le Hezbollah a les capacités militaires ; il a déclaré clairement ses intentions ; et ce matin, nous en avons vu les résultats. »
Le représentant de l'État hébreu prie instamment la communauté internationale de ne pas « ignorer la menace plus longtemps ». « Israël n'acceptera pas d'attaques sur son territoire ; il exercera son droit à la légitime défense et il prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger sa population », a-t-il ajouté. Ron Prosor « exhorte aussi le Conseil de sécurité à condamner sans équivoque et publiquement le Hezbollah ». « L'organisation terroriste doit être désarmée, et le gouvernement du Liban doit respecter ses engagements internationaux et appliquer pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité », a-t-il conclu.

L'Onu a dénoncé hier une « violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité » à travers l'attaque initiée par le Hezbollah « depuis le voisinage du Wazzani, au nord de Maysate, dans la zone d'opérations de la Finul, en direction d'Israël », contre une colonne de chars israéliens.Le Conseil de sécurité devait d'ailleurs se réunir hier à 21h00 GMT à la demande de...

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