Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Pour le 14 Mars, le triptyque que le Hezbollah tente de ressusciter est définitivement caduc

Les milieux politiques locaux ont été quelque peu surpris par les derniers propos tenus au cours des dernières quarante-huit heures par le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, et par certains députés du mouvement Amal qui ont relancé le slogan si cher au Hezbollah, portant sur le triptyque armée-peuple-résistance. Au cours d'une rencontre, en début de semaine, avec des responsables des médias relevant du parti chiite, cheikh Kassem a affirmé sans détour que « personne n'a pu enregistrer des succès hors de ce triptyque », soulignant « qu'il n'y a rien d'autre sur la scène » (libanaise) que l'équation armée-peuple-résistance.
Les observateurs se montrent d'autant plus surpris par la relance de cette formule que le Hezbollah ne l'avait plus évoquée depuis longtemps. Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a souligné à cet égard que la relance de ce triptyque est « inopportune dans les circonstances présentes et elle ne facilite nullement le dialogue », dans une allusion claire aux réunions qui se tiennent à Aïn el-Tiné entre des responsables du courant du Futur et du Hezbollah. Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, adopte sur ce plan une position encore plus tranchée en soulignant que « la relance de cette funeste équation constitue une fuite en avant ». Reprenant ses positions de principe à ce sujet, le général Rifi s'est déclaré farouchement opposé à l'arsenal militaire illégal que le Hezbollah place « au service d'un agenda régional ».
Les milieux politiques proches du 14 Mars soulignent dans ce contexte, en toute sérénité, que le triptyque en question « est devenu caduc, surtout depuis que la formule a été ignorée dans la déclaration ministérielle du gouvernement de Tammam Salam », ce qui implique, relèvent les milieux du 14 Mars, que « ce triptyque est bel et bien mort de se belle mort, et, de ce fait, nul ne peut le ressusciter ». Ces mêmes milieux quatorze-marsistes rappellent dans ce cadre l'épisode de l'élaboration de la déclaration ministérielle du cabinet Salam, mettant l'accent sur le fait que les ministres du 14 Mars avaient catégoriquement refusé que le triptyque du Hezbollah soit mentionné dans le document en gestation. Le 14 Mars avait obtenu satisfaction sur ce plan et le Hezbollah avait fini par accepter que la formule qu'il défend bec et ongles soit occultée dans la déclaration ministérielle. Le 14 Mars se fonde sur ce précédent et sur cet important acquis pour souligner que l'équation armée-peuple-résistance est désormais caduque.
Les sources du 14 Mars vont encore plus loin sur ce plan en soulignant que le triptyque en question a été pratiquement remplacé par la déclaration de Baadda, adoptée le 11 juin 2012 lors de la conférence de dialogue tenue au palais de Baabda sous la présidence du président Michel Sleiman. Les milieux quatorze-marsistes rappellent que les représentants du Hezbollah étaient présents à cette réunion et ont donné clairement leur aval à la teneur de la déclaration de Baabda, comme le montrent les enregistrements des discussions qui avaient marqué cette séance de dialogue national. Par la suite, le Hezbollah s'est rétracté en affirmant que la déclaration de Baabda n'avait, à ses yeux, aucune valeur.
Il reste qu'en dépit de la volte-face du Hezbollah, la déclaration de Baabda est devenue un document officiel dont la dimension a dépassé le cadre des frontières libanaises. Preuve en est que la déclaration de Baabda est devenue un document officiel adopté par les Nations unies et la Ligue arabe. Elle a été évoquée dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans les déclarations du secrétaire général de l'Onu. Nombre de dirigeants et de hauts responsables étrangers évoquent d'ailleurs ce document dans leurs déclarations et leurs prises de position mettant l'accent sur la nécessité de préserver la stabilité du Liban en le tenant à l'écart des conflits régionaux. Il reste que le Hezbollah a apporté la preuve à plus d'une reprise qu'il tient très peu compte des engagements qu'il prend, même sous le parrainage d'instances arabes et internationales.

Les milieux politiques locaux ont été quelque peu surpris par les derniers propos tenus au cours des dernières quarante-huit heures par le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, et par certains députés du mouvement Amal qui ont relancé le slogan si cher au Hezbollah, portant sur le triptyque armée-peuple-résistance. Au cours d'une rencontre, en début de semaine,...

commentaires (4)

"Le triptyque que ce héZébbb tente de ressusciter est définitivement caduc.". Non ! Il a toujours été caduc.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 55, le 30 janvier 2015

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • "Le triptyque que ce héZébbb tente de ressusciter est définitivement caduc.". Non ! Il a toujours été caduc.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 55, le 30 janvier 2015

  • Ehhhhhh non , heureusement pour certains et malheureusement pour les autres !!!

    FRIK-A-FRAK

    13 h 09, le 29 janvier 2015

  • IL N'Y A PLUS QU'UNE "TIQUE" !!!

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    09 h 19, le 29 janvier 2015

  • Mettre sur le même plan une milice illégale au seul service de deux pays étrangers, d'une part,et l'Armée Libanaise, d'autre part, est une hérésie évidente. Ce qui est incompréhensible, c'est que cette évidence ne soit pas perceptible par tous. La grande escroquerie demeure de donner à cette milice le pseudonyme de "Résistance"

    Yves Prevost

    07 h 13, le 29 janvier 2015

Retour en haut