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À la quête du « Manchot de Lépante »

Les blessures de guerre de Cervantès sont la clef pour identifier les restes de l'illustre écrivain recherchés dans un couvent de Madrid.

Des chercheurs scrutent des éléments de bois et de métal, trouvés sur les lieux où Cervantès fut inhumé, pour déterminer s’ils appartiennent bien à la sépulture de l’illustre écrivain. Sociedad de Ciencia Aranzadi/AFP

Les blessures infligées à Miguel de Cervantès lors de la bataille navale de Lépante, il y a quatre siècles, seront déterminantes pour identifier les restes de l'auteur de Don Quichotte, recherchés dans un couvent de Madrid. L'espoir a d'ailleurs grandi, lundi, après la découverte au fond d'une cavité dans la crypte d'un couvent de Madrid d'un pan de cercueil portant l'inscription cloutée « M.C ».
« Ces deux lettres peuvent être très intéressantes », s'est réjoui l'anthropologue Francisco Etxeberria, dirigeant l'équipe de chercheurs. Mais « d'un point de vue anthropologique, nous n'enregistrons aucune avancée », a-t-il souligné à l'AFP, en invitant à la prudence, alors que de nombreux restes humains semblent avoir été entreposés au fil des ans dans cette petite église et le couvent attenant.
L'anthropologue est membre d'une équipe pluridisciplinaire sur les traces du célèbre auteur espagnol depuis le mois d'avril 2014 et concentrant ses recherches dans cette église du couvent Saint-Ildefonse des mères trinitaires, dans le quartier des « Lettres », fréquentés par d'autres grands écrivains, au cœur de Madrid. Son équipe dispose d'indices précis pour identifier le grand homme du Siècle d'Or. « Nous recherchons un squelette d'homme, d'environ 70 ans, qui avait six dents, ou moins, portant des (traces de) lésions à l'intérieur du bras et à la main gauche, ne relevant pas de l'amputation, mais interdisant l'usage normal du bras », a-t-il expliqué.
C'est lors de la légendaire bataille navale de Lépante (Grèce), remportée en 1571 par la Sainte-Ligue, menée par l'Espagne, contre les Turcs, que Cervantès reçut deux coups d'arquebuse, l'un au torse et l'autre qui lui paralysa la main gauche. Une blessure caractéristique qui lui valut le surnom du « Manchot de Lépante ». En se fondant sur ce passé militaire les chercheurs traquent aussi des « petits fragments de métal incrustés » dans les os, autres preuves matérielles qui pourraient servir à identifier l'illustre écrivain, a ajouté M. Etxeberria.
Né en 1547 dans la vieille ville universitaire d'Alcala de Henares, près de Madrid, Miguel de Cervantès a vécu ses dernières années dans ce quartier, l'un des plus charmants de la capitale espagnole. Cervantès, considéré par beaucoup comme le « père du roman moderne » pour son œuvre Don Quichotte, publiée en deux parties, en 1605 et 1615, y est aussi décédé le 22 avril de 1616. Il fut enterré le lendemain dans l'église qui est au centre des recherches.
Depuis le mois d'avril 2014, les enquêteurs ont délimité la zone des fouilles en ayant recours à des caméras infrarouges et des scanners en 3D, grâce auxquels ils ont localisé 33 cavités et quatre tombes. La deuxième phase de leur quête, qui a démarré le 24 janvier, consistera à « retirer la couche de plâtre recouvrant les murs des cavités afin d'y rechercher des inscriptions funéraires », a expliqué à l'AFP la directrice du projet, Almudena García Rubio.

Les blessures infligées à Miguel de Cervantès lors de la bataille navale de Lépante, il y a quatre siècles, seront déterminantes pour identifier les restes de l'auteur de Don Quichotte, recherchés dans un couvent de Madrid. L'espoir a d'ailleurs grandi, lundi, après la découverte au fond d'une cavité dans la crypte d'un couvent de Madrid d'un pan de cercueil portant l'inscription...

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